Comment le gouvernement algérien a réglé la grève des enseignants ?
La fédération générale de l’enseignement secondaire a annoncé la suspension des cours dans les lycées et les collèges à partir de ce mardi 17 avril et la poursuite de la rétention des notes des élèves. De son côté le ministère de l’éducation a, dans un communiqué, publié hier, qu’il va appliquer la loi en procédant à la retenue des salaires des enseignants grévistes au titre du travail non accompli. Ainsi le bras de fer entre les deux parties continue au détriment de l’intérêt supérieur de l’élève, censé être au centre de l’opération éducative et chacune profère des menaces, sans arriver à s’asseoir autour de la table de négociations. Depuis un dialogue de sourds s’est installé. Les tentatives du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi pour amener les deux parties à s’entende n’ont pour le moment pas abouti.
Pour le moment la crise perdure et s’enlise même. Elle n’est pas sans rappeler un cas presque similaire en Algérie où une grève illimitée a été déclenchée par un syndicat de l’enseignement à partir du 30 janvier. La grève a paralysé une grande partie des lycées. Toutes les tentatives de trouver un accord entre le ministère de l’éducation et le syndicat ont échoué. C’est alors que le ministère a eu recours à la justice qui a déclaré la grève illégale. La ministre algérienne de l’éducation, Nouriya Ben Gibrit, a annoncé le licenciement de 581 enseignants réfractaires et a adressé aux autres enseignants considérés en situation d’abandon de poste, des avertissements, accompagnés de la décision de la justice algérienne de l’illégalité de leur grève. Elle a précisé que c’est, en fait, un dernier avertissement, avant le licenciement pour ces enseignants.
C’est ainsi que tout est rentré dans l’ordre et les enseignants ont repris le chemin des lycées et des collèges.
Votre commentaire