Congrès du Mouvement destourien : Abir Moussi présidente, Hatem Lamari, secrétaire général

Congrès du Mouvement destourien : Abir Moussi présidente, Hatem Lamari, secrétaire général

 

Comme il en a pris l’engagement Hamed Karoui président fondateur du parti « le Mouvement destourien » a passé la main. Aussitôt son discours d’ouverture du congrès constitutif de sa formation terminé il a proposé que la coordinatrice générale Abir Moussi passe présidente et Hatem Lamari, secrétaire général.

Un choix entériné par acclamations par les 500 congressistes. Une cérémonie de passation du flambeau a eu lieu tout de suite pour sceller ce changement de responsables et de générations. C’est dans une atmosphère électrique, en un jour et un lieu chargés de symboles que ce congrès a ouvert ce samedi ses travaux. Pour l’occasion une quinzaine de dignitaires des régimes de Bourguiba et Ben Ali, dont pas moins de trois anciens Premiers ministres, quatre ministres de l’Intérieur et trois secrétaires généraux du RCD ont fait le déplacement pour assister à ces assises. Le choix de la date et du lieu n’étaient pas anodins.

Le 13 août date du 60ème anniversaire du Code du Statut personnel et fête de la femme convient parfaitement pour l’accession pour la première fois d’une femme à la tête d’un parti destourien. Le congrès s’est tenu pour le symbole aussi dans l’ancienne salle du 2 Mars (date de la fondation du Néo Destour) de l’ex-maison du Parti à la Kasbah. Hamed Karoui a proclamé en égrenant ces symboles : « les destouriens sont de retour », « les destouriens sont chez eux, dans leur maison ». Il a souligné que « les destouriens n’ont pas à rougir de leur passé, ils en sont même fiers ». « Ils nous demandent de rendre des comptes, mais comme la justice nous a lavés de tout soupçon, c’est à ceux qui nous ont succédé et dont on voit les performances sur tous les plans de rendre des comptes. » « Lorsque nous étions aux affaires la corruption se limitait à quelques uns, maintenant elle s’est démocratisée », a-t-il ajouté.

Revenant sur l’initiative du président de la république pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, Hamed Karoui a affirmé qu’il aurait mieux valu commencer par l’adoption de la loi sur la réconciliation économique et financière proposée par le chef de l’Etat et restée lettre morte, car elle aura ouvert la voie aux hommes d’affaires encore sous le soupçon de reprendre leur place dans l’appareil économique et permis aux compétences d’être mobilisées au service de la patrie. La troisième condition étant selon lui de remettre le pays au travail. Abir Moussi comme à son habitude n’a pas eu sa langue dans sa poche.

Pour l’avocate qui s’est démenée contre la dissolution du RCD qui fut pour elle un jour noir, ce congrès est une sorte de revanche contre tous ceux qui se sont attachés à diaboliser les destouriens. Pour elle ceux-ci n’ont pas seulement relevé la tête. Ils ont donné la preuve qu’ils sont indispensables pour la patrie. Le parti destourien revendique toutes les phases de l’histoire de ce parti y compris celle du RCD, a-t-elle insisté.

Elle a appelé à la réunification des partis destouriens dans la perspective des prochaines élections municipales. Toutes les formations guignent les bases destouriennes, mais nous n’allons pas laisser les autres nous subtiliser notre bien a-t-elle ajouté.

Elle s’est élevée contre « l’oubli » d’associer le mouvement destourien aux concertations sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. Au début des travaux, Me Moussi a donné lecture d’une lettre d’encouragement adressé par le président Béji Caïd Essebsi aux congressistes du Mouvement destourien.

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