Convocation de l’ambassadeur américain à Carthage, la preuve par la photo
En réponses aux « dirigeants du parti de Moncef Marzouki » qui ont douté de la convocation de l’ambassadeur américain à Carthage, le conseiller principal auprès de la présidence de la république Firas Ghefrech a publié sur sa page Facebook la photo de l’entrevue du chef de l’Etat Béji Caid Essebsi avec le diplomate américain. Il a, notamment, indiqué que leurs « tentatives, ne seront certainement pas les dernières. L’information, concernant la convocation de l’ambassadeur américain par le président de la république pour lui faire part de la position tunisienne à propos de la décision américaine de transférer son ambassade à Al Qods, a été relayée par les médias locaux, arabes et les plus grandes agences de presse internationales et a été appréciée par tous les peuples arabes sauf par les camarades de Moncef Marzouki ».
« La rencontre a eu lieu ce matin (vendredi 8 décembre) » a-t-il ajouté « en présence du directeur de cabinet présidentiel Slim Azzabi et de la conseillère diplomatique Yosra Souidane. L’ambassadeur américain était accompagné de son conseiller. »
Il est à noter que le député et membre du mouvement Harak, Imed Daimi a, dans un statut publié sur sa page Facebook, relevé que probablement la rencontre n’a pas eu lieu étant donné qu’elle n’a pas été couverte par les médias. Alors que son ancien collègue Samir Ben Amor a parlé d’un « scandale sans précédent des médias de propagande », relevant que « la page officielle de la présidence ne comporte aucune information sur la convocation de l’ambassadeur américain par le président ».
Rappelons que, comme écrit dans un précédent article, dans les usages diplomatiques la convocation d’un ambassadeur est le degré le plus élevé de protestation qu’un Etat peut faire vis-à-vis d’un autre dans la série des démarches qui peuvent être envisagées. Il ne reste en effet que le rappel de l’ambassadeur ou la rupture des relations diplomatiques, deux décisions extrêmes auxquelles on n’a recours que lorsque le conflit atteint son summum et concerne les relations entre les deux Etats ce qui n’est pas le cas dans l’affaire d’Al-Qods, une question qui ne concerne pas directement les rapports entre Tunis et Washington.
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