Couverture sanitaire universelle : l’Union Africaine de la Mutualité adopte la " Déclaration de Dakar "

Couverture sanitaire universelle : l’Union Africaine de la Mutualité adopte la  " Déclaration de Dakar "

Du 24 au 25 novembre 2022 à Dakar, se sont tenues les journées de Réflexion de Union Africaine de la Mutualité (UAM), sous le thème de la « Généralisation de la Couverture Sanitaire Universelle : Enjeux et défis ». Cette rencontre qui s’est déroulée sous la présidence du vice-président de l’UAM Babacar Ngom, de plusieurs organisations de pays africains, du ministère de la Santé…, avait comme objectif de procéder à une analyse des progrès et limites relatifs à la généralisation de la Couverture sanitaire universelle (CSU) en Afrique. Des échanges ont été aussi menés sur les modèles de financement de la protection sociale, les types de collaboration avec les pouvoirs publics et les acteurs économiques. Afin de revisiter les expériences de certains pays, leurs progressions ainsi que les obstacles constatés dans le domaine.

Créée en 2007, l’Union Africaine de la Mutualité (UAM) est une organisation internationale de dialogue, de coordination et de plaidoyer du mouvement mutualiste africain auprès des gouvernements et des instances internationales. Comptant 23 pays membres, elle ambitionne d’attirer plus de structures évoluant dans le secteur de la mutualité pour hisser haut l’action de la sécurité sociale. 

Selon son vice-président Babacar Ngom, « l’UAM a comme objectifs d’instaurer le principe de la solidarité dans tous les secteurs du domaine social. Elle agit comme instrument de mise en reseau du mouvement mutualiste en Afrique pour défendre et représenter les intérêts communs des organisations membres et apporter une assistance technique de premier ordre en matière de mutualité et dans les domaines apparentés ».

Ainsi, l’organisation entend adopter « une politique de proximité » et « la généralisation de la couverture sociale », au niveau de toutes les couches sociales en favorisant les plus démunies. De ce fait, elle facilitera « aux ménages, l’accès aux prestations tout en encourageant la mise en place du tiers payant (un dispositif qui permet aux patients de ne pas régler ou d’être remboursés en partie, voire intégralement, par son Assurance maladie et sa Mutuelle) et l’accès aux soins de santé. 

Toutefois, la Couverture sanitaire universelle demande un investissement important et nécessite une action collective.« Les réflexions déjà produites ont montré qu’un appui formel des États aux mutuelles ne suffit pas pour que chacune et chacun ait accès à la couverture santé universelle. Il doit véritablement se transformer en partenariat profond entre Etat et mutuelles, en engagement commun entre mutuelles, en mouvements sociaux, en collaboration pouvoirs publics et acteurs économiques. En réalisant cette synergie d’actions dans la mise en œuvre de la couverture sanitaire, l’implication des mutuelles pourra aisément permettre de relever les défis de la mutualité », a souligné M. Ngom.

Malgré toutes les avancées notées dans la réflexion sur la santé publique, l’Afrique n’est pas encore parvenue a développer des stratégies collectives efficaces pour accéder à la CSU. En effet, d’après le vice-président de l’UAM, toutes les parties prenantes rattachées à cette cause seront contactées pour porter le plaidoyer au niveau international. « Nous allons contacter les gouvernements, les ministères de tutelle et les partenaires afin de faire des recommandations et de travailler avec eux. Nous allons porter la voix de l’Afrique », a assuré Babacar Ngom.
 

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