Crash de l'Airbus russe : les premiers éléments de l'enquête tombent

Crash de l'Airbus russe : les premiers éléments de l'enquête tombent
 
 
Après la découverte des deux boîtes noires de l'Airbus A321 de la compagnie russe Metrojet, qui s'est écrasé samedi dans le désert du Sinaï (Egypte), bien qu'elles soient encore en cours de traitement, quelques hypothèses ont été avancées quant aux raisons de ce crash qui a coûté la vie à 224 personnes.
 
Selon  un responsable russe, membre du Comité d'enquête de la Fédération de Russie, l'avion s'est disloqué en plein vol,  une estimation faite après qu'il a inspecté le site, au lendemain du drame. Il reste toutefois prudent, affirmant «qu'il est trop tôt pour tirer des conclusions».
 
L'autre principale hypothèse pour les enquêteurs se porte sur un problème technique. Selon l'agence russe Ria Novosti, qui cite des sources à Charm el-Cheikh, le pilote a contacté le régulateur de vol et fait état de problèmes techniques. Il a demandé un changement de route et un atterrissage à l'aéroport du Caire, puis les communications ont été rompues.
 
Une source à l'aéroport de Charm el-Cheikh, citée par l'agence russe Ria Novosti, affirme que des membres d'équipage avaient signalé, «à plusieurs reprises» auparavant, des problèmes au niveau du moteur de l'avion dans la semaine précédant l'accident.
La piste terroriste, bien que très peu probable, a été évoquée après l'annonce faite par L'Etat islamique qui affirme sur Twitter «avoir fait tomber» l'A321, samedi 31 octobre dans le désert du Sinaï.
 
Pour le Kremlin, cette revendication de l'Etat islamique «ne peut pas être considérée comme exacte» a déclaré Maxime Sokolov, ministre des Transports, ajoutant que l’Égypte n'avait «aucune information qui confirmerait de telles insinuations».
 
Ces revendications sont donc à prendre avec précautions, les autorités privilégiant la piste d'un problème technique, assurant plus tôt dans la matinée que l'avion n'avait pas été abattu, d'autant que différents experts estiment que le groupe terroriste ne dispose ni du matériel ni des compétences pour abattre un avion volant à plus de 9.000 mètres.