Crise de l’eau potable : vers le renforcement des mesures restrictives
Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a décidé de mettre en place un plan assurant l’approvisionnement en eau potable et de renforcer le contrôle pour garantir le respect de la décision interdisant certains usages des eaux à travers la prise de mesures restrictives contre les contrevenants.
A l’issue d’une séance de travail tenue, samedi, le ministre de l’Agriculture, Abdelmonem Belaâti a convenu, avec les participants à la réunion, notamment le Secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques, des gouverneurs et des délégués des gouvernorats de Ben Arous, Manouba , Ariana, Bizerte, Soussa, Sfax, Mahdia, Monastir, ainsi que les commissaires régionaux du développement agricole, de programmer des journées de sensibilisation dans tous les gouvernorats à partir du 13 novembre 2023, afin de garantir la prise de conscience quant à l’importance des ressources en eaux dans une conjoncture caractérisée par une pénurie pluviométrique.
Selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, les participants ont été unanimes à appeler à l’élaboration d’un plan d’action rigoureux pour mettre fin au raccordement anarchique au réseau d’’eau d’irrigation et réexaminer la situation des groupements hydrauliques dans l’objectif de réduire les abus et résoudre les problèmes liés surtout à la distribution et à la facturation de l’eau.
Ils ont envisagé d’élaborer un tableau de bord fixant le calendrier de raccordement des puits programmés aux réseaux d’eau potable, tout en fixant le coût et le nombre de puits concernés.
Belâati a évoqué les programmes d’action urgents mis en œuvre pour préserver la sécurité alimentaire nationale et assurer la continuité de l’approvisionnement en eau potable, principalement la mise en place des stations de dessalement de l’eau de mer pour réduire la pression sur l’eau du nord et fournir l’infrastructure nécessaire pour la mobilisation des eaux usées traitées vers les périmètres irrigués concernés, tout en continuant le dessalement des eaux souterraines dans le sud de la Tunisie.
Au cours de la séance, les participants ont examiné la situation actuelle de l’eau des barrages du Nord et leurs répercussions négatives sans précédent sur l’approvisionnement et le stock des barrages. Ils ont en outre passé en revue plusieurs scénarios visant à maitriser la surexploitation des eaux de surface.
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