Déclaration finale sommet d'Alger: Rejet de toute forme d'ingérence étrangère dans les affaires internes des pays arabes
Dans un document appelé « déclaration d’Alger », lu à la fin des travaux du sommet d'Alger tenu les 1er et 2 Novembre 2022, ont affirmé l'importance de "la centralité de la cause palestinienne", et ont réitéré leur "attachement à l'initiative arabe de paix de 2002, avec tous ses éléments et priorités" et à l'"adoption et soutien à l'approche de l'Etat de Palestine pour obtenir la qualité de membre à part entière aux Nations unies".
Ils ont rendu hommage "aux efforts arabes déployés pour l'unification des rangs palestiniens, et à la signature par les frères palestiniens de la « Déclaration d'Alger », issue de la Conférence d'unification des rangs pour l'unité nationale palestinienne+, tenue à Alger".
Les dirigeants arabes ont plaidé, en outre, pour le "renforcement", mettant l'accent sur "la conjugaison des efforts en vue de consolider les capacités arabes collectives en matière de riposte aux défis posés dans les domaines de la sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique, et de lutte contre les changements climatiques".
Rejetant toute forme d'ingérence étrangère dans les affaires internes des pays arabes, ils ont réaffirmé leur "attachement au principe des solutions arabes aux problèmes arabes à travers le renforcement du rôle de la Ligue arabe dans la prévention et le règlement des crises de manière pacifique".
Ils ont souligné, par ailleurs, l'importance de la participation des pays arabes dans la définition des contours du nouvel ordre mondial, en tant que "bloc harmonisé et uni et comme un acteur qui peut, avec sa volonté, ses capacités et ses compétences, contribuer de manière efficace et positive dans ce domaine".
Sur la crise en Ukraine, les dirigeants arabes ont réitéré leur "rejet du recours à la force et l'adoption de solutions pacifiques à travers l'adhésion effective du Groupe de contact de la Ligue arabe au niveau ministériel (composé de l'Algérie, d'Egypte, de la Jordanie, du Soudan, de l'Irak et des Emirats arabes unis, outre le secrétaire général de la Ligue arabe) aux efforts internationaux visant à cristalliser une solution politique à la crise".
Dans leurs discours successifs lors des travaux du sommet, les dirigeants arabes ont réaffirmé leur volonté de renforcer l'action arabe commune.
Qualifiant le sommet d'Alger de "jalon important dans le renforcement de la solidarité arabe", le président algérien Abdelmajid Tebboune, hôte du sommet, a soutenu que cette 31ème session ordinaire de la Ligue des Etats arabes a permis de prendre "plusieurs décisions importantes à même d'orienter notre action commune".
Saluant "l'esprit de fraternité et d'entente qui a prévalu" lors des travaux, il a affirmé que les décisions ambitieuses issues du sommet d'Alger "nous incitent à redoubler d'effort durant notre présidence du conseil, pour garantir la mise en œuvre de ce qui a été convenu".
Dans le même cadre, les dirigeants arabes ont mis l'accent, lors de leurs interventions, sur la nécessité d'une action arabe collective "renforcée" pour gérer les crises et appelé à l'adoption d'une approche "conjointe et globale" visant le renforcement des capacités collectives pour faire face notamment aux différentes crises énergétique et alimentaire.
Ils ont également souligné l'importance de la coordination entre les Etats arabes pour renforcer la sécurité régionale et sur la nécessité de parvenir à une complémentarité économique, appelant, par la même occasion, à œuvrer de concert pour établir un réseau de coopération économique "réel et efficace" qui repositionnerait les pays de la région chacun dans la place qui lui sied sur l'échiquier économique mondial.
Source : APS
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