Droits des journalistes en Tunisie: Des députés interpellent la cheffe du gouvernement

Le député Mohamed Ali a annoncé, ce dimanche, avoir officiellement saisi la cheffe du gouvernement, en coordination avec plusieurs élus de l’Assemblée des représentants du peuple, d’une série de questions écrites urgentes portant sur la dégradation alarmante des droits des journalistes en Tunisie.
Dans un post publié sur sa page officielle Facebook, le parlementaire a dénoncé une situation marquée par le blocage, la négligence et un mépris devenu structurel des droits professionnels et sociaux des journalistes, en particulier dans le secteur public et parmi les indépendants.
Les questions adressées au gouvernement ciblent plusieurs dossiers lourds, restés sans réponse depuis des mois, parmi lesquels :
Le gel du régime de l’auto-entrepreneur, qui a plongé les journalistes indépendants dans une insécurité juridique et sociale inacceptable.
L’exclusion du recrutement des journalistes des médias publics de la loi de finances, sans justification officielle.
La poursuite du travail précaire au sein de la radio, de la télévision et de l’agence TAP, en violation de l’esprit de la réforme du Code du travail.
Le blocage des révisions des statuts fondamentaux des établissements publics de l’audiovisuel.
Le retard injustifié dans la délivrance et le renouvellement de la carte de journaliste professionnel.
Le refus d’accorder des accréditations aux correspondants des médias internationaux depuis septembre 2025, une décision jugée comme une atteinte directe aux engagements de l’État en matière de liberté de la presse.
Ce mouvement parlementaire se veut, selon le député, un acte de défense ferme de la liberté de la presse, qualifiée de ligne rouge qu’aucun pouvoir ne peut se permettre de franchir. Le message adressé au gouvernement est clair : le silence n’est plus une option et la fuite en avant n’est plus tolérable.
Mohamed Ali a affirmé que cette démarche ne sera qu’un début, assurant que la pression parlementaire se poursuivra jusqu’à la correction de ces dérives et la garantie d’un minimum de dignité pour les professionnelles et professionnels de l’information.
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