D’un coût de 212 millions d’euros, le premier port privé tunisien sera prochainement fin prêt

D’un coût de 212 millions d’euros, le premier port privé tunisien sera prochainement fin prêt

Après avoir reçu durant la première rencontre mensuelle en décembre 2022, la Chargée d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie, Natasha Franceschi, ainsi que son équipe au Smart City Lab, l’Association Tunisian Smart Cities (TSC) a invité en janvier 2023 l’ancien ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, Hedi Larbi, pour animer sa deuxième rencontre.

En donnant le coup d’envoi de cette rencontre, le président de TSC, Borhène Dhaouadi, a présenté l’association, son programme et l’objectif derrière ce rendez-vous mensuel, en indiquant qu’en parallèle à ces rencontres, plusieurs délégations diplomatiques ont été ciblées en fonction des leurs orientations et leur implication dans un secteur bien déterminé.

M. Dhaouadi a précisé que TSC n’est pas une association classique. C’est une association qui a adossé un ensemble d’experts et de nouvelles études qui servent l’intérêt du pays et de futures générations. Et depuis sa création, TSC a décidé de partir à la création de supports d’aide à la décision pour des projets importants dans des secteurs prioritaires, tels que le transport, la santé, le numérique...

"Le PPP est un processus complexe et souvent long"

« Ce travail a abouti à la mise en place des catalogues de projets qui devraient être réalisés dans le cadre d’un PPP. Mais comme nous le savons, en Tunisie, le PPP est un processus complexe et souvent long. Avancer sur ce chemin et débattre de cette problématique impliquent forcément de multiples acteurs, compétences et volontés. Heureusement, les avancées ne manquent pas dans ce cadre-là avec notamment tout l’effort accompli par les différentes parties prenantes en ce qui concerne la loi sur les offres spontanées. Citons par exemple l’Instance Générale de Partenariat Public Privé (IGPPP) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) qui ont le mérite d’avoir apporté une innovation règlementaire incitative sur la notion d’offre spontanée dans notre pays », souligne-t-il.

Dans ce même cadre, M. Dhaouadi ajoute que pour TSC, la clé de réussite réside dans la gestion même de la résistance au changement, ce qui nécessite à la fois l’engagement des dirigeants politiques, de responsables stratégiques et opérationnels…, qui devraient s’assurer de la préparation et du suivi du projet dans son entièreté, ainsi que de la gestion de la mobilisation des forces vives, comme les citoyens, les municipalités, le monde associatif…

"La Tunisie est et restera une terre d’investissement"

« C’est en ce sens que ces rencontres mensuelles ont été organisées. Aujourd’hui, chacun de sa place, pourrait transmettre le message nécessaire à nos décideurs et aux bailleurs du fond de la meilleure des manières pour faciliter l’arrivée d’autres projets et pour reconfirmer encore une fois que la Tunisie est et restera une terre d’investissement, malgré un contexte économique difficile et incertain ».

Pour atteindre tous ces objectifs, le dialogue et la communication doivent être une vertu et une force morale avec laquelle un être humain tend au bien. C’est pour ce faire qu’il faut communiquer et convaincre pour piloter un projet et avoir les résultats attendus et espérés dans les délais.

« Pour nous, il devient indispensable de passer à l’action pour concrétiser les projets annoncés… Aujourd’hui, TSC est en phase de passer d’une association qui produit des supports d’aide à la décision, une mission déjà bien accomplie, à une association qui monte des projets et qui fédère un écosystème d’investisseurs pour transformer ces rêves en une réalité », précise-t-il.

En effet, le président de TSC n’a pas manqué de rappeler que l’association et ses équipes sont bel et bien sur la bonne voie étant donné que parmi les projets présentés, un premier commence à prendre forme et à voir le jour.

« L’effort qu’on a mené depuis des années a abouti à la naissance d’un projet avec décision. C’est la décision de l’Office de la Marine Marchande et des Ports (OMMP) qui a donné le premier Accord de Principe pour le premier Port privé en Tunisie avec un coût d’investissement estimé à 212 millions d’euros… Aujourd’hui, nous voulons dupliquer ce processus sur l’ensemble des projets proposés. Certes le chemin ne sera pas facile, mais nous avons décidé de nous engager. Tant que le premier pas est franchi, le reste suivra. Il suffit d’y croire pour pouvoir drainer d’autres types d’investissements », conclut-il.

I.Z.

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