Élections locales : Des dirigeants du Front de Salut national critiquent “le faible taux” de participation

 Élections locales : Des dirigeants du Front de Salut national critiquent “le faible taux” de participation

Des dirigeants au sein du Front de Salut national ont estimé, lundi, que “le faible taux de participation” au premier tour des élections locales, annoncé par l’Instance électorale, a montré “l’échec du projet” du président de la République, Kaïs Saïed, et “le profond désintérêt” des Tunisiens.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, le président du Front de salut national, Ahmed Nejib Chebbi, a déclaré que près de 90 pour cent des Tunisiens ont “tourné le dos” et choisi de ne pas voter. “De scrutin en scrutin, l’abstention progresse et ce, pour la quatrième fois consécutive”, a-t-il dit.

“Ces résultats que nous contestons confirment les propos tenus par les dirigeants du Front de salut national selon lesquels le projet populiste de Kaïs Saïed ne bénéficie pas d’un soutien populaire”, a-t-il ajouté. Pour lui, la deuxième chambre parlementaire sera “fragile” du point de vue de “la représentativité”.

Nejib Chebbi a, de nouveau, appelé à “un dialogue national” et à des réformes politiques et économiques, outre la formation d’un gouvernement de salut qui conduira vers l’organisation d’élections législatives et présidentielle afin de renouer avec ce qu’il a qualifié de “légitimité constitutionnelle”.

De son côté, Abdellatif Mekki, secrétaire général du Parti du Travail et Réalisation, a critiqué le rendement de l’Instance des élections, estimant que “l’ISIE est une instance chargée de l’organisation des élections et non de faire leur promotion”.

Riadh Chaïbi, dirigeant du mouvement Ennahdha, a évoqué les pressions exercées par les autorités en place sur l’activité des partis politiques et l’absence d’un climat politique encourageant à la participation aux différentes échéances électorales.

Pour lui, le faible taux de participation enregistré s’explique par “le désintérêt des Tunisiens” vis-à-vis de la politique et leurs “préoccupations actuelles portées plutôt sur leurs conditions sociales et économiques difficiles”.

“Le devoir national exige de nous unir tous pour trouver une issue à la crise et sortir le pays de ce marasme afin d’éviter un effondrement économique sans précédent”, a-t-il dit.

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