Emploi: Des promesses, des promesses, encore et toujours des promesses !

 

 

Encore une fois, une manifestation vient d'avoir lieu ce matin au siège de l'Utica (Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat), à l'occasion de l'ouverture de la 3ème édition du Salon de l'Entrepreneuriat. 

 

Il y avait foule, particulièrement ces jeunes venus nombreux dans l'espoir de dénicher du travail, et pourquoi pas trouver des partenaires pour lancer leur propre projet.

 

Si les intentions sont bonnes, il est utile de rappeler que cet événement n'est pas le premier du genre, et que maintes fois et à chaque occasion, les responsables, à différentes échelles, ont promis monts et merveilles pour ces jeunes désœuvrés. Des jeunes en continuelle recherche d'un «miracle» pour sortir du chômage.

 

Des promesses lancées depuis longtemps et par tous ceux qui se sont succédé au ministère de l'Emploi ou aux différents offices concernés, et on se rappelle entre autres la promesse de l'ex-ministre de l'Emploi et de la Formation, Hafedh Lâamouri, faite en 2014, où il était question du recrutement de pas moins de 35 mille jeunes au Qatar.

 

D'ailleurs, pratiquement tous les ministres, et à chaque flambée de la protestation populaire, lancent ces chiffres et ces promesses qui n'ont jamais été tenues, pour la simple raison qu'un gouvernement ne peut jamais «faire pousser» des emplois du jour au lendemain. Car créer des emplois nécessite du temps et de l'argent ; de l'argent pour investir dans des projets et du temps pour mettre en marche ces projets.

 

La fonction publique ne pouvant jamais à elle seule absorber un si grand nombre de demandeurs d'emploi, il serait plus sage de présenter un discours réaliste, de donner une analyse réelle de la situation et de ne pas donner surtout de faux espoirs à cette jeunesse accablée par un si long chômage, par des idées irréalisables ou des promesses creuses...