Enda appuie les jeunes à créer des "start ups": "Bidaya" poursuit sur sa lancée !
Enda inter-arabe, ONG à but non lucratif et pionnière dans le micro-crédit en Tunisie, a lancé après la révolution un nouveau produit, "Bidaya", destiné à encourager les jeunes à créer des "start up". Le produit développé grâce à l’appui de la Confédération suisse, connait un franc succès au vu des résultats obtenus jusqu’à aujourd’hui.
"Bidaya" a permis, jusqu’à fin mars 2013, à plus de 2000 jeunes promoteurs de s’établir à leur propre compte dont 50% de femmes et 16% ayant un niveau d’études supérieures. Concernant la tranche d’âge ciblée, 40% des bénéficiaires ont moins de 30 ans pourtant, et 70% ont moins de 40 ans. 50% des nouveaux bénéficiaires étaient désœuvrés au moment de l’obtention du crédit.
Les nouveaux promoteurs qui ont obtenu des prêts "bidaya" ont bénéficié, en l’espace de 14 mois, d’un montant global de 4,4 millions DT, soit quelque 2 200 DT par promoteur en moyenne. Quant au nombre total d’emplois créés, il s’élève à 3 000, ce qui reviendrait à dire que chaque nouveau projet a créé en moyenne 1,5 emploi, y compris le promoteur.
Cette solution innovante en micro-finance est risquée en apparence au regard de la relative inexpérience des jeunes bénéficiaires par rapport aux clients habituels d’enda. En plus, le produit coûte cher en raison de la formation et de l’encadrement. Et pourtant, il a démontré son efficacité : en témoigne, le taux des impayés qui ne dépasse pas actuellement 0,13%.
Pour obtenir ces résultats, Enda-ia s’est basée sur un processus solide. D’une part, elle a investi dans la formation d’une partie de son personnel à l’entreprenariat des jeunes. D’autre part, elle a établi une série de critères permettant la bonne sélection des futurs bénéficiaires qui profiteront, du crédit (plafonné par a loi à 5 000 DT) et des services non-financiers proposés par l’institution : formation, accompagnement et suivi pré- et post-création.
Le projet, toujours dans sa phase de test, vise actuellement la généralisation du produit au niveau de l’ensemble des 68 agences d’Enda qui touchent tous les gouvernorats. Parmi les défis majeurs auxquels Enda-ia fait face, on trouve principalement le besoin de réduire les coûts liés à l’octroi du crédit et l’accès au financement pour porter à 20 000 le nombre de jeunes Tunisiens appuyés d’ici la fin de 2015.
Enda cherche actuellement de nouveaux partenariats financiers et de l’assistance technique lui permettant d’atteindre l’objectif susmentionné. Rappelons que tout Tunisien âgé de 18 à 40 ans, ayant une bonne idée de projet et disposant des compétences nécessaires à sa réalisation peut être candidat à un prêt Bidaya.
A travers le projet « bidaya », enda voudrait apporter sa contribution à la réduction du chômage et promouvoir la culture entrepreneuriale chez les jeunes exclus du système bancaire classique, notamment dans les zones défavorisées du pays.
(Communiqué)