Ennahdha persiste à vouloir désigner un chef de gouvernement

Ennahdha persiste à vouloir désigner un chef de gouvernement

 

La réunion du Conseil de la Choura s’est achevée sur une décision qui ne fait pas l’unanimité. Le Mouvement persiste à garder son droit à nommer un chef de gouvernement de l’intérieur et à la choisir, le cas échéant de l'intérieur ses rangs.

C’est le président du Conseil, Abdelkarim Harouni qui en fait état à l'issue des travaux mais certaines sources laissent entendre que si le droit d’Ennahdha à nommer un chef de gouvernement n’est pas contesté c’est l’appartenance à celui-ci au Mouvement qui est encore discutable.

L’autre décision importante prise par le Conseil est celle de présenter la candidature du leader du Mouvement Rached Ghannouchi élu député à la présidence de l’ARP. D’ailleurs cette décision en elle-même laisse entendre que le parti ne va pas s’accrocher à sa détermination à avoir un chef de l’exécutif de ses rangs, surtout que ses éventuels partenaires excluent une quelconque participation à un gouvernement présidé par un Nahdhaoui.

L’ancien ministre et dirigeant d’Ennahdha Abdellatif Mekki n’est pas content des conclusions de la réunion du Conseil de la Choura et l’a fait savoir à travers un post sur sa page facebook. « En politique vous pouvez être rendu comptable ou qu’on vous aurait fait assumer la responsabilité de politiques ou de décisions sur lesquelles tu n’es d’accord, car les gens ne connaissent pas toutes les vérités » ; se contente-t-il d’écrire pour faire part de ses états d’âme.

Selon les chiffres présentés, 75 membre du Conseil de la Choura sont pour un chef de gouvernement présenté par Ennahdha alors qu’ils ne sont que 18 à exiger que ce dernier soit membre du Mouvement.

Bien que des noms n’aient pas officiellement sur la table du Conseil de la Choura, selon certaines sources informées quatre noms ont été évoqués. Il s’agit du président de l’Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafar, de l’ancien ministre des Finances Elyes Fakhfak, tous deux dirigeants du parti Attakatol ainsi que l’ancien ministre de Ben Ali, Hamouda Ben Slama, présenté comme un activiste politique indépendant et Habib Kchaou qui fut conseiller du ministre des Affaires sociales.

A noter que Mustapha Ben Jaafar a indiqué qu’il n’est pas au courant de l’affaire et qu’il n’a pas été contacté pour une éventuelle candidature à la Kasbah.

 

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