Enquête ouverte après les propos de l’ex-député Meyer Habib qualifiant la population de Gaza de "cancer" 

Enquête ouverte après les propos de l’ex-député Meyer Habib qualifiant la population de Gaza de "cancer" 

Fervent défenseur d’Israël, l’ancien député apparenté LR avait multiplié les interventions médiatiques après les attaques du Hamas. Au point de partager de nombreuses passes d’armes parfois très tendues face à des députés de gauche.

Il avait comparé la population de Gaza à « un cancer ». Une enquête a été ouverte après une plainte déposée par la Ligue des droits de l’Homme (LDH) sur ces propos de l’ancien député Meyer Habib (apparenté LR), a indiqué lundi le parquet de Paris.

« Interrogé sur le plateau de Radio J (le 20 octobre 2023) sur la réponse militaire qui devrait être apportée par Israël (à la suite de) l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 ainsi que sur l’accueil de la population palestinienne, le député (Meyer Habib) habitué des propos polémiques a qualifié la population palestinienne de cancer et a tenu un discours alarmiste, hostile, invitant au rejet et à la haine de cette population », avait écrit sur son site Internet la LDH.

« La grande solidarité arabe ! Parce qu’ils savent aujourd’hui le cancer qu’est cette population. À qui on a tout donné. Israël est sorti de la bande de Gaza », avait répondu Meyer Habib à une question sur le refus de l’Égypte d’accueillir les Gazaouis fuyant les bombardements israéliens.

Proche de Benyamin Netanyahou

Une plainte a été déposée le 2 février par la LDH pour « injure publique aggravée et incitation à la haine à raison de l’origine ou de l’appartenance à une ethnie, une nation ou une race ». Cette plainte, reçue le 16 juillet, a entraîné l’ouverture d’une enquête confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), a indiqué le parquet, sollicité par l’AFP.

« Mes propos ont été sciemment dénaturés », a réagi Meyer Habib. « Je n’ai bien évidemment jamais visé l’ensemble de la population (gazaouie), mais uniquement les terroristes du Hamas ainsi que les milliers de civils gazaouis qui les ont hélas soutenus et accompagnés le 7 octobre, comme ceux qui ont frappé et lynché les otages quand ils sont arrivés dans Gaza », a-t-il ajouté

Élu en 2013 député des Français de l’étranger et proche du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, il a été battu lors des élections législatives anticipées en juillet. Il a partagé de nombreuses passes d’armes parfois très virulentes face à des députés de gauche depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

L’ancien député franco israélien avait été visé en décembre par une demande de levée de l’immunité parlementaire formulée par 39 députés de gauche et rejetée. Ces députés l’accusaient d’ « apologie de crimes de guerre » israéliens à Gaza : il avait lancé par deux fois « Et ce n’est pas fini ! », alors qu’était évoquée la mort d’un agent du Quai d’Orsay après des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils.

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Par Le Parisien avec AFP 

Le 28 octobre 2024 à 17h18

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