Erdogan attendu à Tripoli sur fond de bras de fer avec l'Egypte

 

 

Le président turc Recep Tayyep Erdogan est attendu la semaine prochaine à Tripoli pour afficher son soutien au gouvernement d’entente nationale  présidé par Fayez Sarraj qui peine à prendre ses marques dans la capitale libyenne. Un bras de fer oppose en sourdine la Turquie à l’Egypte au sujet de l’accord ayant donné naissance au gouvernement de Serraj. 

 

Le Caire conditionne en effet son soutien explicite à  une place plus importante du  général à la retraite Khélifa Haftar dans le processus  de normalisation en Libye, comme chef d’Etat major ou ministre de la défense. Le représentant onusien en Libye Martin Kobler est en visite au Caire ce vendredi pour des entretiens avec le ministre égyptien des affaires étrangères Samih Chokri à ce sujet.

 

Entretemps, l’Assemblée des représentants, reconnue par la communauté internationale a été empêchée  de tenir une séance pour  accorder sa confiance au gouvernement Serraj. Une majorité de députés est présente à Tripoli mais les opposants au gouvernement ne lui permettent  pas de tenir une réunion dans la salle dédiée à cet effet malgré la convocation faite par les premier et deuxième vice-présidents de la chambre. L’accord de Skhirat spécifie que l’assemblée doit tenir sa réunion en son siège à Tripoli pour accorder la confiance au gouvernement d’entente nationale.

 

Ce gouvernement qui a son siège à la Base navale de la capitale libyenne a déjà récupéré les sièges de trois ministères (habitat, affaires sociales et jeunesse et sport), mais aucun des départements de souveraineté. Les différends les plus sérieux concernent les ministères de l’Intérieur et de la Défense nationale dont les titulaires sont contestés. Le Conseil d’Etat, la seconde chambre qui a un rôle consultatif a néanmoins récupéré son siège qui était occupé par le Congrès général libyen.