Farhat Horchani à la justice, Ridha Belhaj à la défense?
Si la démission de Lazhar Akremi de son poste de ministre délégué chargé des relations avec l’Assemblée des représentants du peuple n’a pas eu d'incidence sur la marche du gouvernement et son remplacement ne s’imposait nullement, le limogeage du ministre de la justice Mohamed Ben Aissa, provisoirement remplacé par le ministre de la défense Farhat Horchani, va contraindre le chef du gouvernement à procéder, au moins, à la nomination d’un garde des sceaux. Des noms commencent à circuler, certains sont tout simplement folkloriques. Mais ce qui est sûr, et même si la constitution est claire, le choix du nouveau titulaire se fera en commun accord entre le président de la République et le chef du gouvernement.
Habib Essid a consulté Béji Caid Essebsi avant de confier, momentanément, le département de la justice à Farhat Horchani ministre de la défense, département qui relève des compétences du chef de l’Etat. Le président, qui apprécie ses qualités, l’a impliqué dans l’élaboration du projet de loi relative à la réconciliation économique. C’est pourquoi, il n’est pas exclu qu’il occupe le fauteuil laissé vacant par Ben Aissa. Reste maintenant à trouver un candidat pour le très sensible département de la défense et qui doit bénéficier de la confiance du commandant suprême des forces armées, le président de la République en l’occurrence. Un nom semble émerger du lot, celui du ministre directeur du cabinet présidentiel Ridha Belhaj. A moins que Béji n’ait déjà fait le choix d’un autre candidat.
Et si le remplacement de Ban Aissa ne se fait pas dans les toutes prochaines heures, c’est qu’il y a un remaniement ministériel qui se prépare.