Fethi Houidi furieux contre cette classe politique « veule et falote »

Fethi Houidi furieux contre cette classe politique « veule et falote »

L’ancien ministre Fethi Houidi, a publié un statut dans sa page Facebook, où il fait un diagnostic de la situation actuelle qui prévaut dans le pays. Il épingle au passage une classe politique « veule, falote, inconsciente et dépassée par les événements ».

 « Qui, quand et comment ? L'heure de vérité ne cesse de sonner et l'évidence est là : en termes simples, le pays est dans une très mauvaise et dangereuse passe, quasiment à l'agonie politique, économique et sociale. Avec une pandémie qui n'arrange rien. Et les Tunisiens, pris dans la nasse, se trouvent en plein désarroi. Dans l'immédiat, peu ou pas de solutions en vue, sérieuses, fondamentales et durables. L'on ne fait que bricoler, rafistoler et panser.

 Certains qui veulent ne voir que la moitié pleine du verre estiment que l'on peut s'en sortir. Peut-être. Encore faut-il qu'il y ait un timonier muni d'une boussole juste, une équipe déterminée, probe, crédible et soudée et un État. Un chef, au-dessus de la mêlée, et une équipe qui rassemblent face à des partis qui divisent. Et faire que la politique, la vraie ( gérer au mieux les affaires publiques ), recouvre ses lettres de noblesse, retrouve ses droits. Mais c'est une maîtresse exigeante. Quand on en fait trop, trop mal et trop longtemps, elle vous entraîne dans d'improbables chemins de traverse, vers la perdition. Et il ne reste alors plus grand chose de son âme à sauver. Dans ces cas-là, mieux vaut savoir passer le relais à temps.

 Avec courage, sagesse et discernement. Là réside, peut-être, le drame de la classe politique actuelle, veule, falote, inconsciente, dépassée par les événements, emportée par le bruit et la fureur de ses vaines chamailleries et pourtant toujours accrochée aux basques du pouvoir et à ses "privilèges" comme le pendu à sa corde, dans une fuite éperdue en avant.
Il faudra bien sonner la fin de la récréation, répudier tous les manifestes religieux et idéologiques, tenir des états généraux, revisiter les fondamentaux, recoller les morceaux épars... Mais qui, quand et comment ?
Gens du pouvoir et au pouvoir, avez-vous donc une âme, un cœur et une conscience face à un pays au bord de la réanimation et à une explosion sociale dont le grondement sourd menace ? »

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