Filière oléicole : Kaïs Saïed appelle à une mobilisation nationale

Filière oléicole : Kaïs Saïed appelle à une mobilisation nationale

Le président de la République, Kaïs Saïed, s'st réuni dans l’après-midi du lundi 15 décembre, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement Sarra Zaâfrani Zenzri et le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, pour faire le point sur la situation du secteur agricole, en particulier la filière oléicole.

Au cours de cette réunion, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de lever tous les obstacles auxquels sont confrontés les petits agriculteurs, notamment en matière de trituration des olives, de stockage et de commercialisation. Il a appelé à une coordination renforcée entre toutes les parties concernées, publiques et privées, afin de mettre en place des mécanismes innovants, d’ouvrir des lignes de financement facilitées, de chercher de nouveaux marchés et de fixer un prix de référence garantissant aux agriculteurs l’intégralité de leurs droits. Cette démarche intervient dans un contexte marqué par une récolte d’olives exceptionnelle, qualifiée de record.

Kaïs Saïed a souligné qu’aucune hésitation ni frilosité ne sont acceptables, rappelant que la Tunisie est un État unifié et que tous les acteurs, dans le secteur public comme dans le secteur privé, doivent contribuer à la réalisation des aspirations du peuple tunisien. Il a fermement rejeté toute situation pouvant conduire les agriculteurs à abandonner la récolte des olives, insistant sur le fait qu’il s’agit d’une richesse nationale stratégique qui doit être non seulement préservée, mais aussi développée durablement, au même titre que les autres ressources du pays.

La réunion a également permis d’aborder la situation de plusieurs offices publics créés au début des années 1960, dont le rôle s’est progressivement affaibli. Le président a notamment cité l’Office national de l’huile, dont la capacité de stockage, estimée à 350 000 tonnes en 1962, a connu un recul significatif pour atteindre 90 000 tonnes cette année, contre 80 000 tonnes l’an dernier. Une évolution jugée insuffisante, appelant à une intervention rapide afin que cet établissement retrouve pleinement la mission pour laquelle il a été institué.

Par ailleurs, le chef de l’État a donné des instructions claires pour assurer la disponibilité des semences locales et des engrais dans l’ensemble des régions, soulignant l’importance de renforcer les capacités de production nationale.

En conclusion, Kaïs Saïed a réaffirmé que la Tunisie est en mesure d’assurer pleinement sa sécurité alimentaire, considérée comme une composante essentielle de la sécurité nationale. Il a insisté sur le fait que la souveraineté, la résilience, la dignité de l’État tunisien et la pérennité de ses institutions demeurent au-dessus de toute autre considération.

 

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