Fitch Ratings : Le secteur bancaire tunisien peut répondre aux besoins de financement de l'État en 2024
Le secteur bancaire tunisien peut continuer à répondre aux besoins croissants de financement du pays au cours de l'année 2024, a-t-on appris de l'agence internationale de notation Fitch Ratings. Dans un rapport Fitch Ratings a expliqué qu'une bonne croissance des dépôts (augmentation de 6 %) et une faible demande de prêts soutiendraient la liquidité du secteur financier en Tunisie.
Dans ce sens, le recours des banques à la Banque centrale de Tunisie (BCT) pour leur refinancement était inférieur à neuf milliards de dinars (environ 2,9 milliards de dollars américains) jusqu'à fin août 2023, cela reflète la disponibilité de conditions de liquidité appropriées, a précisé la même source.
Toutefois, une dépendance élevée et prolongée à l'égard des banques et de la BCT pour répondre aux besoins de financement de l'Etat pourrait entraîner des risques macroéconomiques, resserrer les conditions de liquidité et augmenter les risques de solvabilité des banques en cas de défaillance souveraine, a averti l'agence.
En février 2024, l'Etat tunisien a emprunté une valeur d'un milliard de dinars sur le marché financier intérieur, dépassant la valeur cible de 750 millions de dinars concernant la première tranche du programme national de souscription à l'emprunt obligataire national pour l'année 2024.
Les prévisions budgétaires de l'Etat pour l'année 2024 indiquent une augmentation de 20 % des besoins nets de financement, par rapport à l'année 2023, de l'ordre de 28,7 milliards de dinars, dont 40 % seront couverts par des emprunts internes.
Fitch Ratings s'attend à ce que le financement budgétaire soit égal ou supérieur à 16 % du produit intérieur brut au cours de la période 2024/2025 en Tunisie. "Ce pourcentage est le plus élevé parmi les pays souverains ayant une note 'CCC+' ou moins. D'après l'agence, le gouvernement "ne pourrait pas être en mesure de mobiliser 2,5 milliards de dollars de financement extérieur en 2024, ce qui créerait un écart de cette valeur par rapport au financement extérieur".
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