Guerre à Gaza: Quand Netanyahou déroule sa rhétorique meurtrière sur TF1 et LCI !
Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a donné un entretien exclusif à TF1 et LCI, jeudi 30 mai, dans lequel il dit que sa victoire sera « la victoire de la France ». Au moins 2 500 manifestants se sont rassemblés à proximité des locaux de la chaîne pour dénoncer cette invitation.
TF1 et LCI sont-ils fiers de leur coup médiatique ? Sont-ils fiers d’avoir offert une tribune au général en chef de l’armée israélienne alors que les massacres de Palestiniens dans la bande de Gaza se poursuivent et que le procureur général de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a demandé l’émission d’un mandat d’arrêt contre le premier ministre israélien pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ?
Une manifestation devant les locaux de la chaîne
L’interview de Benyamin Netanyahou par Darius Rochebin, diffusée sur LCI, a fait l’objet du premier titre du JT de 20 heures de TF1 qui a « vendu » l’entretien avec un court sujet sur les bombardements à Gaza et quelques secondes données à Majed Bamya, ambassadeur adjoint de Palestine à l’Onu demandant un cessez-le-feu. Une véritable tribune donnée à Netanyahou. Il a su s’en servir face à un Darius Rochebin habituellement plus agressif. « Il s’adresse à l’opinion publique française et tient même à le faire dans notre langue », s’extasie le journaliste de TF1.
Pendant ce temps, la foule a grossi à proximité des locaux de la chaîne. Au moins 2 500 manifestants s’y sont rassemblés pour dénoncer cette invitation en scandant « Gaza, Gaza, Paris est avec toi », « Un Cessez-Le-Feu maintenant » ou encore « Israël assassin ». « Je suis venue parce que je n’en peux plus de voir les images que nous voyons quotidiennement depuis des mois. Trop, trop de morts, d’enfants innocents. Il faut dire stop », explique Nadège Roubaud, retraitée de 67 ans, à l’AFP. Un « génocide (est) en cours et personne ne fait rien. Balancer des bombes sur des camps de réfugiés alors que les gens n’ont nulle part où aller… Pourquoi le monde ne dit rien ? », interpelle Soraya, une étudiante de 23 ans en référence aux frappes qui ont fait cette semaine de nombreuses victimes dans des camps de déplacés.
Dans le cortège de soutien à la Palestine : « Ce n’est pas une guerre, c’est un massacre ! »
En appelant à la mobilisation, le collectif Urgence Palestine avait en amont également inviter à « interpeller (les chaînes) sur les réseaux sociaux ». « La place de celui que le procureur de la Cour pénale internationale considère comme un criminel de guerre et un criminel contre l’humanité est devant la justice et non sur les plateaux télé en France ! », avait également dénoncé l’Association France Palestine solidarité (AFPS).
« Rafah, c’est l’équivalent du débarquement en Normandie »
« On voit bien que vous tuez beaucoup de combattants du Hamas mais au prix de tellement de victimes civiles innocentes », commence Rochebin, de son côté, dans un extrait diffusé par TF1. Une première perche tendue à Netanyahou qui la saisit aussitôt. « Chaque mort civil pour nous est une tragédie », assène-t-il. « Mais pour le Hamas c’est une stratégie. Ils utilisent sciemment les civils comme boucliers humains. La fin de la guerre peut arriver immédiatement si le Hamas dépose les armes et libère les otages. On peut terminer ça en 5 minutes. » Et puis, pourquoi se gêner, il prétend que « quand on va à Rafah, c’est l’équivalent du débarquement en Normandie avant l’attaque contre l’Allemagne ».
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