Hafedh Caid Essebsi a enfin parlé pour dire tout le mal qu’il pense de Chahed

Hafedh Caid Essebsi a enfin parlé pour dire tout le mal qu’il pense de Chahed

Hafedh Caid Essebsi a enfin parlé. Il « a choisi Jeune Afrique* pour mettre les points sur le is». La journaliste  n’a pas manqué de l’affubler du qualificatif fort significatif « le taiseux ». « Impossible de se taire alors que la Tunisie va mal », a-t-il dit.

Selon l’auteur de l’article, Frida Dahmani, il s’est montré « éloquent » et n’a esquivé « aucune question ». Il a même fait preuve d’humour et a « un sens insoupçonné de la dérision ».  Il doit tout à son père te il le dit. « Il est ma véritable école politique. Il m’a formé et a fait de moi ce que je suis ».

Il se définit comme étant « un Tunisien, militant, revenu à la politique avec Nidaa Tounes après une première expérience non concluante ». Il souhaite « apporter sa contribution au pays et ne veut pas que la Tunisien revienne quinze siècles en arrière ».

HCE attribue le blocage actuel « à un mode de gouvernance qui doit impérativement être modifié ». Il semble avoir des regrets sur le consensus avec Ennahdha dont « le projet de société est en totale opposition avec le nôtre » affirme-t-il. Il s’inquiète « des répercussions de la crise sur la Tunisie » et en attribue la responsabilité à « l’indécence dont le gouvernement traite les citoyens….En 2011, nos comptes n’étaient pas si mauvais. Les différents gouvernements ont pompé dans les caisses sans penser à l’investissement ».

Essebsi Jr, n’a pas manqué de régler ses comptes à son rival Youssef Chahed qui « ne connait pas Nidaa Tounes » qu’il « a rejoint en 2013 sans en être un leader ni un dirigeant. Et si Nidaa va mal c’est à cause du bilan du gouvernement…L’avènement de Chahed à la tête de l’équipe ministérielle a contribué à accroitre les difficultés de notre formation ». Pour lui il n’y a pas de désaccord avec Chahed mais plutôt « une discorde sur le fond ». « Je ne veux pas me lancer dans une bataille narcissique avec un homme plus jeune au parcours politique récent…Il s’est isolé avec un groupe qu’il a choisi seul…Son entourage seul ne lui suffisait pas à lui apporter le soutien nécessaire pour travailler à l’aise. Ce qui est regrettable pour le pays ». Cette entourage est accusé d’’orchestrer toute la campagne contre lui. Cette « levée de boucliers contre moi à Nidaa Tounes est surfaite ». « Je sais » a-t-il ajouté, que « l’instigateur du grabuge lors de la réunion du 14 octobre à Monastir n’est pas loin de la Kasbah. L’objectif était purement médiatique ».

Pour ce qui est de la fusion avec l’UPL, Hafedh Caid Essebsi a souligné que « nous n’avions d’autre choix que d’absorber le parti de Slim Riahi ». Ceci s’explique par le souci d’étoffer le groupe parlementaire pour maintenir notre position à l’Assemblée ».Il a annoncé que Nidaa va conclure « d’autres alliances avec des formations qui partagent nos convictions démocrates et modernistes ».

*Jeune Afrique n° 3016-3017 du 28 octobre au 10 novembre 2018.

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