Hammam-Lif: Le réaménagement de la plage serait-il relancé par un nouveau projet MedCot 2?

Beaucoup d'encre a coulé ces derniers au sujet du réaménagement de la plage de Hamma Lif, certains  souhaitant une relance des travaux grâce à un nouveau projet à l'image du projet Medcot dont la mise en oeuvre a pris fin en 2016: Un nouveau projet du même temps serait-il envisagé.

En tout état de cause, à la plage de la ville de la banlieue sud, située  dans le gouvernorat de Ben Arous, l’opération de retrait des pierres du littoral se poursuit, dans le cadre de l’achèvement des travaux du projet de démantèlement des brise-vagues accumulés sur la plage, visant à faciliter l’écoulement naturel des courants marins et à rétablir la circulation normale des eaux de mer, le long des côtes de la ville.

Selon la dernière mise à jour communiquée par la municipalité de Hammam-Lif, le taux d’avancement des travaux a dépassé 60%, avec un retrait quotidien des pierres assuré par l’entreprise chargée des travaux, dans le but d’enlever les brise- vagues restants et de libérer la plage des pierres qui ont, en partie, contribué à la détérioration de la qualité de l’eau de mer, en raison d’un mauvais positionnement, selon des études scientifiques réalisées à cet effet.

Au début des années 1980, à la suite de fortes tempêtes marines, huit brise-lames ont été construits sur une longueur de 1 300 mètres, afin de protéger la ville de contre l’érosion côtière. Cependant, ils ont provoqué des problèmes environnementaux qui ont affecté négativement la qualité de vie dans la région, car il a été constaté que leur mauvais emplacement entravait la circulation naturelle des eaux de mer.

Cela a, également, entraîné le départ des herbiers marins (Posidonia et Zostera) de la plage sans qu’ils y retournent naturellement, en raison de l’absence de mouvement de la marée, transformant la plage en une sorte de bassin stagnant, source de saleté et de mauvaises odeurs.

Le projet de réaménagement du littoral de Hammam-Lif, connu sous le nom de projet « MedCot », avait été suspendu en 2016, faute de financements nécessaires pour compléter les autres volets, consistant à apporter des modifications supplémentaires sur quatre brise- vagues, effectuer des travaux de dragage autour d’eux, nettoyer la plage et la nourrir en sable artificiel, et aménager une zone sur la plage servant de modèle pour une exploitation respectueuse de l’environnement.

«MedCot» était un projet pilote tuniso-italien, s’inscrivant dans le cadre du mécanisme européen de partenariat. Il visait à réduire la détérioration de la qualité des eaux de mer dans la région et bénéficie aux municipalités de Hammam-Lif et de Castelvetrano en Italie.

Il avait été mis en œuvre par l’Université des Sciences de Bizerte et le complexe universitaire Trapani en Italie, avec l’appui d’associations et d’organismes spécialisés, telle que l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL).