ICT4ALL Tunis+4: les TIC pour soutenir la croissance économique

Réservée aux évènements parallèles, la journée du lundi a été marquée par l'organisation de séminaires, de

conférences, de tables rondes et autres workshops auxquels ont pris part des firmes multinationales, des responsables opérants dans le secteur des TIC, des bailleurs de fonds, des investisseurs… venant des quatre coins du globe.

Ces évènements ont misé sur une variété alléchante de problématiques touchant au secteur des technologies de l’information et de la communication en Tunisie et ailleurs, dont un atelier qui avait pour thème principal « Les TIC et la crise ».

Tenu à l’initiative de l’Organisation Arabe des TIC (AICTO), ledit atelier a constitué une occasion propice pour débattre le sujet de la crise économique qui vient d’envahir tous les pays du monde, et de discuter le rôle du secteur des TIC en vue de surmonter les séquelles de la crise.  
Ouvrant les travaux de cette rencontre, M. Hadj Gley, ministre des Technologies de la communication, a précisé que l’ICT4all se veut un rendez-vous annuel incontournable pour les hommes d’affaires et les opérateurs TIC de par le monde pour nouer des relations d’affaires, monter des projets de partenariats, échanger les expériences et explorer de nouvelles opportunités du business.

Dans ce contexte, le ministre a souligné que l’ICT4all, dans sa version 2009, accueille 51 pays et 22 organisations internationales intervenant dans le secteur TIC, outre la participation de 56 entreprises à l’espace exposition.

S’intéressant à la problématique abordée à travers cet atelier, M. Hadj Gley a affirmé que les nouvelles solutions et applications technologiques lancées sur le marché international sont en mesure de soutenir les entreprises en difficulté pour promouvoir leurs activités, et de les aider à surmonter les répercussions néfastes de la crise.

Par ailleurs, le ministre n’a pas manqué de rappeler que la Tunisie, grâce à sa stratégie avant-gardiste, a réussi à préserver son équilibre financier et bancaire durant la crise. C’est ainsi, qu’elle a figuré sur la liste des dix meilleurs pays qui ont su faire face à la crise.

De son côté, Mme Khedija Gheriani, secrétaire général de l’AICTO, a noté que le sommet mondial de la société de l’information a permis, à travers ses deux phases, de renforcer la conscience quant à l’importance des TIC dans l’édification d’une économie moderne et évoluée. Et de renchérir que les solutions et applications technologiques modernes ne cessent d’intégrer tous les secteurs socio-économiques sans exception.

Point de vue partagé par M. Hamadoun Touré, secrétaire général de l’UIT, qui a signalé que les TIC constituent un catalyseur de la croissance économique, dans la mesure où ils permettent de promouvoir les investissements et le partenariat, de stimuler la croissance et de développer l’économie du savoir. « Dès lors, ce secteur continu à joué un rôle primordial en vue de minimiser les répercussions de la crise économique, notamment dans le monde arabe », ajoute-t-il, en avouant que les TIC sont un élément de la solution et non une partie de la crise.

Au titre du premier panel réservé au thème « L’impact de la crise financière sur les TIC », M. Taoufik Jelassi, doyen et président du directoire du M.B.A. (France), a indiqué que la crise a été à l’origine de l’émergence à la fois d’un nombre d’opportunités et de dangers.

Quant aux opportunités, ils ont trait au développement du secteur de l’innovation et de la recherche, à la multiplication du nombre des applications lancées sur le marché, à la croissance de l’investissement dans les secteurs de pointe et à forte valeur ajoutée…

Pour ce qui est des dangers, l’interlocuteur a mis en exergue la faillite d’un nombre assez important d’entreprises, l’accroissement du chômage, la régression des investissements voués à la production…

Dans le même ordre d’idées, M. Férid Ben Tanfous, représentant de l’Arab Tunisian Bank, a mentionné que la crise financière a favorisé, aussi bien sur le plan macro-économique que micro-économique, une meilleure prise de conscience quant à l’importance des outils technologiques et a motivé les décideurs dans les différents pays d’œuvrer à renforcer l’efficacité du système monétique.
Au niveau du deuxième panel, l’accent a été mis sur la problématique de « la reprise de l’économie et les TICs ».

Dans ce contexte, Mme Yamina Mathlouthi, économiste et représentant de l’Agence française du développement, a estimé que la crise a pris fin depuis mi 2009, et elle a signalé que le défi affronté à l’heure actuelle par l’ensemble des pays consiste à définir les projets futurs à mettre en place.
« L’actuel challenge est celui d’arriver à articuler les acteurs socio-économiques et de savoir redéfinir le modèle de développement à adopter et les nouveaux projets économiques à mettre en place ».

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