Immobilisation du navire SALAMMBO : Pourquoi les réparations n’ont pas été effectuées à temps ?

Immobilisation du navire SALAMMBO : Pourquoi les réparations n’ont pas été effectuées à temps ?

Beaucoup d’encre ne cesse de couler depuis l’immobilisation par les autorités portuaires italiennes à Gênes, au début de cette semaine, du navire Tunisien SALAMMBO (IMO 9142461, MMSI 672247000), qui a été jugé suite à un Port State Control (PSL) non conforme aux exigences minimales de sécurité et qui a été contraint de rester à quai jusqu’à la résolution des problèmes identifiés.

Les précisions de la Compagnie Tunisienne de Navigation, qui a laissé entendre qu’il s’agit simplement d’un contrôle de routine par les autorités portuaires de Gênes qui ont exigé la réalisation de tests sur les canots de sauvetage et, si nécessaire, l'exécution d'interventions techniques, en conformité avec les normes internationales de sécurité maritime, n’ont pas convaincu beaucoup d’observateurs.

En effet, selon certaines sources, ce même navire SALAMMBO qui navigue sous le pavillon Tunisien a été semble-t-il déjà contrôlé le 10 janvier 2025 à Marseille via des procédures harmonieuses et il s’est avéré, lors de ce PSL, qu’il est non conforme aux diverses conventions internationales en vigueur dans le domaine maritime.

A cette occasion, on lui a semble-t-il délivré une dérogation spéciale pour naviguer et rentrer en Tunisie pour résoudre ces problèmes, mais rien n’a été fait. Ce qui a causé son immobilisation suite au premier contrôle à son premier retour en Europe.

La Fédération générale du transport, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT,) a même confirmé qu’il y a eu des précédents de ce genre en indiquant que, le 13 novembre 2024, les garde-côtes de Livourne (Italie) avaient déjà ordonné l’immobilisation du navire "Amilcar", également appartenant à la CTN, suite à un contrôle (PSL)

"Quelque 23 irrégularités avaient été constatées à bord, dont dix qualifiées de graves, en violation des règlements internationaux sur la sécurité maritime", a indiqué un rapport publié par la Gazette de Livorno. Ces manquements incluaient des problèmes liés à l'entretien, aux conditions de vie des travailleurs à bord et au non-respect des certifications nécessaires.

Face à la répétition de ces constats de manquement, de nombreuses questions se posent sur les raisons des retards des travaux d’entretien et sur la capacité du personnel de la CTN à effectuer les réparations nécessaires pour se conformer au respect des règles de sécurité maritime.

 B.M 

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