Inscription des étudiants tunisiens issus de facultés étrangères en médecine: Le parcours du combattant !
L’affaire de l’inscription des étudiants en médecine tunisiens de l’étranger dans les facultés du pays a connu de nouveaux développements avec le refus persistant , peut être définitif, du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de reconnaître aux 4 étudiants redoublants, le droit d’inscription.
Ce droit avait pourtant été concédé par un jugement administratif du 29 Août 2016 et explicité par son additif exécutoire du 26 Octobre 2016 , à tous les étudiants issus d’une faculté reconnue et dont la moyenne au baccalauréat serait supérieure à 14/20, et ce refus survient bien que les 4 étudiants considérés obéissent à ces 2 critères qui avaient été il faut le rappeler, utilisés par les Doyens des facultés de médecine en 2015, puis repris par le communiqué du ministre Chiheb Boudden de 2015 en tant que critères prévus pour 2016 , et finalement « légalisés » par le jugement administratif pour l’année 2016 après que le ministre précité se fut rétracté.
Mis à part cela il faut noter que 17 étudiants sur les 36 ne répondant pas aux conditions du jugement précité avaient porté plainte auprès du tribunal administratif concernant le travail de la Commission Universitaire qui ne s’en était pas tenue aux nouveaux critères qu’elle avait annoncés et qui avait de son propre chef ajouté 5 points à des étudiants qui ne le méritaient pas, ce qui invaliderait son travail ; le tribunal n’a pas encore statué sur l’affaire.
Mais le Recteur de l’Université de Sousse, Mr Mansouri, en tant que Président de la Commission Universitaire, sollicité par les 4 étudiants « admissibles » pour la révision leurs dossiers, a défendu la validité du score établi par la Commission, ce dont l’actuel ministre Slim Khalbous a pris acte pour justifier son refus non seulement d’intégrer les 4 étudiants admissibles, mais aussi tous les autres.
Bien évidemment il y a dans tout ceci une injustice morale fondamentale : des étudiants étaient allés entreprendre des études médicales sur la foi d’un droit acquis de facto depuis plus de 20 ans leur permettant après deux à trois années de réintégrer les facultés de Tunisie, et brusquement, ce droit leur était retiré sans préavis raisonnable.
Que Mr Khalbous juge l’admission de 40 étudiants après deux mois et demi de cours irréalisable est peut être compréhensible ; encore faudrait il qu’il rende justice aux 4 à qui le jugement administratif, reconnaissait depuis le début le droit d’inscription, à qui on a fait perdre d'une manière inconsidérée un temps précieux, et qu’il devrait inscrire sans délais supplémentaires. Si tant est qu’il soit sensible à l’application et au respect des lois par les institutions du pays .
Docteur Mounir Hanablia, (Cardiologue, Gammarth La Marsa)
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