Kaïs Saïed : la Tunisie, un pays dont les immenses richesses sont entre les mains des voleurs et des corrompus.
« La Tunisie est un pays dont les richesses qui sont immenses sont entre les mains de voleurs et des corrompus », c’est en substance ce qu’a dit le président de la République Kaïs Saïed en recevant le président de l’Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLUCC), Imed Boukhris.
La vidéo postée par la présidence de la République montre le chef de l’Etat débitant son discours dans un arabe châtié comme de bien entendu devant le président de l’INLUCC pendant quelques 4 minutes.
Pour Saïed, la Tunisie est un pays immensément riche, mais ses richesses sont ou bien volées ou bien allant dans les poches des corrompus. De cet argent, on parle beaucoup dans les médias mais on n’en voit pas la couleur, dit-il encore pour fustiger les voleurs des biens du peuple.
Mais se rend-il du poids des mots qu’il dit et des graves accusations qu’il avance. Car si le pays est si riche, pourquoi doit-il s’endetter comme le fait l’Etat y compris pour payer ses fonctionnaires. Si les bailleurs de fonds l’entendent ils ne donneraient pas un centime.
S’il y a des voleurs et des corrompus, tous les pays du monde en compte, mais dans le pays il y a aussi et surtout des hommes d’affaires honnêtes et des fonctionnaires sans reproches. S’il faut lutter avec vigueur contre la corruption et autres malversations, il est du devoir de l’Etat d’encourager le gain de l’argent licite.
Car à défaut, on met tout le monde dans le même sac ce qui peut constituer un appel aux entrepreneurs de ne pas prendre des risques pour créer la richesse ou, pire une incitation à ce qu’ils fuient le pays avec pour conséquences l’appauvrissement du pays et la non-création d’emplois pour les cohortes de chômeurs.
Selon le communiqué de la présidence, il a été question au cours de cette audience des activités de l’INLUCC au cours de la dernière période en soulignant la nécessité d’œuvrer à mettre fin au fléau de la corruption qui ne fait que s’aggraver en ruinant l’Etat et la société.
« A été abordée aussi la situation dans des entreprises et des établissements publics avec des corrompus qui cherchent à profiter de l’argent public et des richesses du peuple tunisien en aménageant les voies pour les céder », ajoute-t-on de même source.
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