Kaïs Saïed se rend au siège de la BNA muni de dossiers de prêts accordés sans garanties
Le président de la République, Kaïs Saïed s’est rendu ce jeudi au siège de la Banque nationale agricole(BNA) muni d’une boîte contenant plusieurs dossiers de prêts accordés par cette banque à des personnes physiques ou morales sans les garanties requises. Il a indiqué, dans la vidéo diffusée par la présidence de la République avoir constitué, lui-même ce dossier de dépassements constatés au sein de cette institution bancaire sans recourir à la Commission tunisienne des Analyses financières (CTAF), s’étonnant au passage que ces prêts (de plusieurs milliards de millimes) ont été consentis, alors que cette banque a été créée à l’origine pour soutenir l’agriculture et les petits agriculteurs. « Cependant, aujourd’hui, les petits agriculteurs ont été délaissés. Les prêts accordés à certaines personnes et à des sociétés fictives sans la moindre garantie constituent une violation de la loi et une dilapidation des biens publics».
Le président de la République a cité en exemple un crédit dont le montant s’élève à presque 24 milliards de millimes Il n’y a aucune garantie présentée. Pire encore, on lui a accordé un nouveau crédit sans la moindre garantie pour pouvoir payer les intérêts de l’ancien crédit. Ceci est un seul exemple et les exemples sont nombreux ». il a souligné que la situation ne pouvait continuer de la sorte, après avoir listé une série de personnes et d’entreprises (sans les nommer) ayant contracté des crédits sans présenter de garantie, dont un journaliste. Il a ajouté que ces crédits devraient être dédiés aux petits agriculteurs. Le président de la République a indiqué que le commun des citoyens est obligé de construire un dossier solide pour pouvoir acquérir un bien immobilier, alors que certaines personnes obtiennent des dizaines de milliards sans fournir la moindre garantie.
« Aujourd’hui, nous sommes appelés à récupérer les biens spoliés à l’étranger, comme l’argent peut être dérobé à l’intérieur! Quelle banque à travers le monde est capable d’accepter d’accorder des crédits sans garanties ». Il a ajouté que même un journaliste est impliqué dans ces dossiers. « Par la suite, ils nous parlent de la liberté d’expression », a-t-il martelé. "On nous confie l'argent des Tunisiens et la Banque nationale de l'agriculture est une banque publique qui doit agir dans le cadre de la transparence et préserver les droits de chacun (...) Les contrevenants doivent être poursuivis pénalement car ce qui s'est passé relève de la corruption financière. Les fonds volés doivent être récupérés", a-t-il dit.
Votre commentaire