Kerkennah sous haute tension
Une grande tension règne depuis ce matin dans l’archipel de Kerkennah. Cette tension a éclaté suite à la décision prise par la société de production énergétique Petrofac de mettre un terme au contrat la liant à la société de gardiennage et de protection KGS.
Etant à l’arrêt depuis le 14 décembre 2015 à cause des protestations de certains chômeurs de la région qui l’ont prise en otage, bien qu’ils n’aient aucun lien avec son activité, et vu que la sécurité de ses sites de production n’est pas assurée pour espérer reprendre son activité dans un futur proche, la direction de Petrofac a décidé de mettre un terme au contrat la liant à la société de gardiennage et de protection KGS.
Il semblerait dans ce cadre que du côté de Petrofac, on a estimé qu’il est illogique de continuer à payer une société de gardiennage alors que la production est à l’arrêt. Néanmoins, cette décision n’a semble-t-il pas plu aux employés de la société de gardiennage dont le nombre dépasse les 80 (tous originaires de Kerkennah).
C’est pour cela qu’ils ont entamé depuis ce matin des actions de protestations pour exprimer leurs mécontentements de voir leurs emplois menacés.
Il semblerait, dans ce cadre, qu’ils ont été rejoints par certains employés de Petrofac qui ont eux aussi exprimé leur inquiétude de la décision prise par la direction de la société consistant à entamer le chômage technique, à cause du blocage interminable de sa production.
Selon certaines sources, les protestataires inquiets pour leur avenir ont été rejoints dans leur manifestation par les élèves des lycées.
Joint par téléphone, le SG du syndicat des employés de Petrofac, Mongy Larguech, a indiqué à nos collègues d’Al Hasri que les employés de sa société, ainsi que ceux de la société ont entamé ces protestations pour faire entendre leur voix et exprimer leur ras-le-bol de voir leurs emplois menacés.
Il a ajouté dans ce sens : « Nos emplois sont otages des revendications de certaines personnes qui n’ont rien à voir avec notre société. Est-ce qu’il est concevable que nous nous retrouvons chômeurs pour des revendications d’autres personnes. Nous ne demandons rien sauf la reprise de notre travail. Nous voulons travailler et nous demandons à l’Etat d’assurer notre droit au travail. La situation ne peut plus durer et cette tension entre les diverses parties risque de causer d’énormes problèmes. »
Avec cette entrée en scène quoique très tardive des victimes du blocage de Petrofac qui voient leur avenir menacé, la situation risque de s’envenimer entre les fractions rivales à Kerkannah, à moins que l’Etat ne daigne enfin intervenir pour appliquer la loi.
B.M.
Votre commentaire