La banque centrale de Tunisie fait le point de la situation économique
Le Conseil d'administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT), réuni jeudi, a passé en revue les principales
évolutions de la conjoncture économique et financière nationale.
Après examen, il ressort que l’activité économique a été marquée par l’amélioration du niveau de la production dans les secteurs de l’agriculture et des industries non manufacturières, contrastant avec la poursuite de l’effet du fléchissement de la demande extérieure sur les exportations et la production des industries manufacturières.
Les données récentes relatives au commerce extérieur font cependant apparaître une certaine atténuation du rythme de régression des exportations des secteurs du textile et habillement et des industries mécaniques et électriques.
Pour ce qui est du secteur touristique, les recettes ont progressé de 4% au terme du 20 juillet courant par rapport à la même période de 2008, alors que les nuitées globales ont régressé de 5,8%.
Sur le plan monétaire, la masse monétaire (M3) et les concours à l’économie ont progressé, au cours du premier semestre 2009, de 5,6% et 4,7%, respectivement.
La situation de surliquidité sur le marché monétaire s’est poursuivie au cours du mois de juillet quoique en repli par rapport aux mois précédents. Pour ce qui est du taux d’intérêt au jour le jour sur le marché monétaire, il a fluctué entre 4,06% et 4,45% au cours du même mois.
Concernant l’évolution du dinar sur le marché des changes, il a observé, depuis le début de l’année une stabilité relative vis-à-vis de l’Euro et s’est déprécié de 2,3 % face au dollar américain.
S’agissant de l’évolution des prix, le taux d’inflation a atteint 3,3% en moyenne, à fin juin 2009, contre 5,6% au cours de la même période de 2008.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale de Tunisie, en insistant sur la poursuite du suivi rigoureux de l’évolution de la conjoncture internationale et de porter une attention particulière à l’activité de l’entreprise, notamment par une application souple des mesures conjoncturelles prises pour soutenir les sociétés exportatrices sur le plan du rééchelonnement des dettes et l’octroi des financements nécessaires à son activité.