La candidature du nouveau président de la BAD a été soutenue par l'Arabie Saoudite et parrainée par la Tunisie

La Tunisie a été le premier pays à parrainer la candidature de Sidi Ould Tah à la tête de la Banque africaine de développement ((BAD), a déclaré, jeudi à Abidjan, le ministre de l'Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh.
"Cette présidence devrait renforcer davantage la coopération entre la Tunisie et la Banque africaine de développement", a dit le ministre dans une déclaration à l’agence TAP, à l’issue de l’élection du candidat mauritanien à Abidjan (Côte d’Ivoire) à la tête de la plus importante institution financière panafricaine.
Entré en campagne en dernier, le Mauritanien a bénéficié des réseaux diplomatiques de son pays alors que Mohammed Ould Ghazouani a présidé l’Union africaine en 2024. Mais il a aussi pu profiter des puissants réseaux de l’Arabie saoudite qui ont notamment réussi à rallier les voix des pays de la Ligue arabe, rapporte Jeune Afrique.
Avec son équipe de campagne dirigée par Frannie Léautier, ancienne vice-présidente de la BAD et de la Banque mondiale, Sidi Ould Tah a concocté un programme baptisé « Les quatre points cardinaux » : réformer l’architecture financière africaine, transformer le dividende démographique en puissance économique, industrialiser le continent tout en valorisant ses ressources naturelles et mobiliser les capitaux à grande échelle.
C’est peut-être ce dernier point qui a fini de convaincre les actionnaires de voter pour lui. « Le monde de l’aide au développement financée par l’Occident est mort, il faut l’accepter et l’Afrique doit aller chercher l’argent là où il est, explique Serge Ekué. Le docteur Sidi Ould Tah est le mieux placé pour convaincre les pays membres de la coordination arabe de choisir l’Afrique. Ils ont des centaines de milliards à investir et il les connaît comme sa poche. » Reste à savoir si le Mauritanien pourra reproduire à la BAD ce qu’il est parvenu à faire à la Badea.
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