La menace de la réquisition derrière le report de la grève de l’aéroport d’Enfidha ?

Le bureau régional de l’UGTT à Sousse a annoncé le report de la grève des agents de la société “TAV Tunisie” à l’aéroport d’Enfidha, initialement prévue le jeudi 9 mai et vendredi 10 mai 2024, aux 30 et 31 mai 2024.

Le secrétaire général régional, Kassem Zemni, a expliqué à Mosaïque FM que la décision de reporter la grève faisait suite à une demande des autorités régionales qui se sont engagées à intervenir pour répondre aux “ doléances  légitimes des employés de l’aéroport”.

Il  a ajouté que les principales revendications des employés de la société TAV Tunisie travaillant à l’aéroport d’Enfidha consistent dans l’application des procès-verbaux des séances précédentes, l’extension de l’allocation exceptionnelle à tous les agents et l’inclusion dans la convention collective; ainsi que l’application de l’accord sur l’augmentation des salaires à hauteur d’un mois et demi par an, signé en 2013, et à accorder une prime de productivité et des promotions.

Selon d’autres sources, c’est la menace de la réquisition des grévistes qui a obligé les syndicalistes à faire marche arrière.

Il semblerait en effet que les autorités n’étaient en aucun cas prêtes à tolérer le risque de voir l’activité de l’aéroport d’Enfidha paralysée durant deux jours avec tout ce que cela implique comme perturbation des vols ou changement d’itinéraires. Surtout qu’on est au début d’une haute saison touristique prometteuse. 

Il est à rappeler que la réquisition de salariés grévistes est possible lorsque les perturbations résultant de la grève créent une menace pour l'ordre public et que la réquisition constitue une solution nécessaire pour prévenir le risque.

K.B.M.