La neige, belle à voir, pénible à vivre
Les chutes de neige en grandes quantités dans plusieurs délégations de Jendouba et notamment à Aïn Draham et Ghardimaou se sont poursuivies dans la nuit du dimanche à lundi et ce matin du lundi 16 janvier 2017 causant la fermeture des routes menant à ces zones.
Les habitants de Babbouche, Tbaïnia et El Mrij ainsi que de nombreux visiteurs en provenance des autres régions du pays se sont retrouvés coincés avant de lancer des appels au secours aux autorités et à la société civile.
C’est ainsi que des opérations de secours ont commencé à être organisées pour faire parvenir les aides aux zones sinistrées et pour faire déneiger les voies routières puisqu’un bon nombre de véhicules sot encore carrément bloqués dans cette délégation, et ce à cause des fortes chutes de neiges, de la lourdeur des arrivées des secours et des équipements adéquats pour dégager les chaussées.
En effet, si on ajoute à cela que les voitures en Tunisie ne sons pas munies de système et chaînage susceptibles de leur permettre de rouler en temps de grand froid.
La situation la plus délicate a été vécue ce matin au niveau du village de Babbouche dans la délégation d’Aïn Draham où plus de 40 enfants étaient bloqués dans le bus les transportant, immobilisé par les intenses chutes de neige dans la région, ce qui a cause de graves perturbations du trafic routier.
Et c’est finalement à l’aube d’aujourd’hui lundi que des membres relevant du comité régional de lutte contre les catastrophes ont réussi à atteindre le bus, en marchant à pied, et à faire parvenir les secours nécessaires en approvisionnant les passagers du bus notamment en couvertures et produits alimentaires.
D’autre part, plusieurs passagers sont restés enfermés dans leurs véhicules dans l’attente d’une intervention des services sécuritaires et autres équipes de secours relevant de l’Office de la Protection civile et ceux du ministère de l'Equipement pour dégager les voies routières et faire parvenir les aides nécessaires aux personnes touchées.
Nous apprenons que des mesures anticipatives viennent d’être prises sur le plan sanitaire en fournissant les aides médicales adéquates aux personnes bloquées et en faisant doter les hôpitaux régionaux et locaux en équipements et en médicaments nécessaires afin de pallier aux éventuelles complications, notamment pour les personnes âgées, les nourrissons et les personnes atteintes de maladies chroniques qui ne supportent la descente vertigineuses des températures ayant connu des pointes au dessous de zéro.
Mais le bât blesse, c’est l’absence de toute vision prospective ou presque en pareille période de chaque année dans le sens où notre pays, plus précisément les régions du nord-ouest allant d’Aïn Draham à SiIiana et au Kef en passant par Thala, connaissent une situation difficile similaire.
En effet, à chaque fois, les autorités officielles semblent prises au dépourvu et enregistrent des paniques nuisibles pour ces régions exposant la vie des citoyens en danger, sachant que ces jours-ci, plus de deux cents personnes, rien que parmi les visiteurs en dehors de la région, ont été coincées par les tempêtes de neige.
Et la question qui se pose est la suivante : Pourquoi vivons-nous en pareille période de chaque année de pareils drames ? Et les responsables ont beau dire avoir rendu publics des communiqués lançant des alertes mettant en garde les citoyens de ne pas se rendre à Aïn Draham, mais ces avertissements n’ont pas été entendus.
Or, les autorités concernées ne sont pas passées à l’action dans la mesure où elles auraient dû se déplacer sur les lieux et placer des barrages à une vingtaine de kilomètres des points névralgiques à ne pas dépasser pour dissuader voire, carrément empêcher les automobilistes de passer au-delà de ces lignes fatidiques.
Il ne faut pas oublier que d’autres décisions doivent être arrêtées d’ores et déjà en vue de doter les départements concernés d’un minimum d’équipements adéquats en la matière afin permettre au pays de faire face à ce genre de situations même si cela n’arrive qu’une seule fois par an.
Noureddine H
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