La princesse Latifa, fille de l’émir de Dubaï, affirme être retenue prisonnière

Disparue depuis 2018, la princesse Latifa Al-Maktoum est parvenue à envoyer des appels au secours à ses amis via des messages vidéo, dévoilés par la BBC. Elle affirme être retenue “en otage” et craindre pour sa vie.

“Je suis retenue en otage, cette villa a été transformée en prison. Toutes les fenêtres sont scellées, je ne peux pas les ouvrir.” Dans des messages vidéo enregistrés en secret, la princesse Latifa Al-Maktoum, fille de l’émir de Dubaï, affirme être retenue captive sur ordre de son père, Mohammed ben Rachid Al-Maktoum. La BBC s’est procuré ces extraits, qu’elle a dévoilés mardi 16 février. “Tous les jours, je crains pour ma sécurité et pour ma vie, déclare la princesse. Je ne sais pas si je vais survivre. La police m’a menacée, elle dit que je serai emprisonnée à vie et que je ne verrai plus jamais le soleil.”

En 2018, Latifa avait tenté de fuir les Émirats arabes unis. Elle avait alors enregistré une vidéo dans laquelle elle expliquait les privations de liberté imposées par son père, et qui était destinée à être dévoilée en cas d’échec de la tentative d’évasion :

Je n’ai pas le droit de conduire, je n’ai pas le droit de voyager, ni de quitter Dubaï, je ne peux pas. Je n’ai pas quitté le pays depuis 2000. J’ai souvent demandé à voyager, pour étudier et faire des choses normales, ils ne m’y autorisent pas. Ma vie est très restreinte, je dois partir.”

La princesse émiratie avait alors planifié une évasion avec son amie Tiina, interrogée par la BBC, avec qui elle comptait gagner l’Inde en bateau, avant de se rendre aux États-Unis pour y demander l’asile. Mais dans l’enquête publiée par la chaîne de télévision britannique, Latifa Al-Maktoum raconte avoir été interceptée sur un bateau par des commandos émiratis. On lui aurait alors injecté des tranquillisants, avant de l’emmener en jet privé à Dubaï, où elle a repris conscience. Depuis lors, la fille de l’émir affirme être retenue contre sa volonté, “à l’isolement” et “sans accès à la moindre aide médicale”.

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