La réduction de la consommation de sel permet de réduire le nombre de cas souffrant d’hypertension selon Imed Hammami
“Plus de 10 mille tunisiens sont touchés chaque année par l’angine de poitrine”, a indiqué, mardi, le ministre de la Santé, Imed Hammami, précisant que 5 mille seulement sont pris en charge et 2000 sont tirés d’affaire.
“La prévalence de l’hypertension artérielle s’élève en Tunisie à 32% chez les personnes dont la tranche d’âge est comprise entre 35 à 70 ans et à 5% chez les adolescents”, a-t-il ajouté, lors d’une cérémonie organisée à Bizerte au profit des meilleures boulangeries inscrites au programme visant à réduire les quantités de sel, de sucre et des graisses.
Pour ce qui est de la prévalence du diabète, a-t-il fait savoir, elle s’élève à 17% chez les personnes ayant 20 ans et plus, précisant que l’obésité touche 27% des personnes âgées de 35 à 70 ans et plus. Selon le ministre, la prolifération de ces maladies résulte d’une mauvaise hygiène de vie caractérisée notamment par le stress, le tabagisme, une alimentation malsaine et déséquilibrée et un manque d’activité physique.
Pour lutter contre ces maladies, a-t-il souligné, la Tunisie a misé sur la prévention, notamment à travers des programmes qui ont démontré leur efficacité dans certains pays, citant à ce titre, celui visant à réduire la réduction de la consommation du sel.
Se référant à des études scientifiques, il a fait observer que la réduction du taux de sel dans les aliments les plus consommés permet de réduire de 30% le nombre de cas souffrant d’hypertension et de 10% les attaques cérébrales et cardiaques. Imed Hammami a rappelé le programme national visant à réduire la quantité de sel contenue dans le pain lancé en 2015 par le ministère de la santé en collaboration avec la chambre régionale des boulangeries de Bizerte.
Ce programme auquel ont participé 23 boulangeries, a-t-il dit, s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale de prévention de l’obésité et des maladies non transmissibles. Et d’ajouter qu’il a permis de réduire de 40% la quantité contenue dans le pain, soulignant que ce programme qui a réussi à Bizerte, sera généralisé à toutes les autres régions.
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