La société OMV licencie 20% de son personnel à cause du blocage de Kamour

La société OMV licencie 20% de son personnel à cause du blocage de Kamour

 

C’était dans l’air depuis quelque temps. Face au blocage de son activité depuis le début des sit-in sur son site d’El Kamour au mois de juillet dernier, la société pétrolière autrichienne OMV vient de licencier 50 de ses employés dans son siège social de Tunis et sur le champ de Waha.

Ce licenciement de presque 18% du personnel restant de la société (quelque 280 employés directs) est le troisième du genre opéré en 2020 suite à la succession des blocages de son activité.

Des blocages qui causent des pertes colossales évaluées à 2 millions de dinars par jour dont 80% aurait dû revenir à l’Etat Tunisien (que ce soit à travers l’actionnariat avec l’ETAP où les impôts sur les revenus.)

Devant l’incapacité de l’Etat tunisien à résoudre le problème du blocage de la production à Tataouine, la société OMV va continuer à démobiliser son personnel. Outre les 280 emplois directs, quelque 2 000 postes indirects seront concernés par cette mesure.

En conséquence, près de 2 300 employés risquent le chômage et les salaires du personnel restant ont déjà été réduits de 40 %. Une autre révision à la baisse est encore possible.

Même si un accord est trouvé avec les hors-la-loi de Tataouine, qui bloquent la station de pompage de brut à El Kamour,  la reprise de l’activité d’OMV et des autres sociétés pétrolières de la région reste très difficile, car l’interruption du fonctionnement d’un champ pétrolier affecte la durabilité de sa production.

Il est à signaler, d’autre part, que la situation financière d’OMV a été fragilisée par le fait que l’Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolières n’arrive plus à la payer.

Il est à rappeler aussi que les employés des sociétés pétrolières n’ont pas cessé de protester afin de réclamer une intervention de l’Etat pour résoudre le problème d’El Kamour (gouvernorat de Tataouine) et permettre la reprise de l’activité des sociétés concernées au sud du pays, pour sauver leur emploi.  

K.B.M.

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