La transition démocratique au péril de la violence politique

La transition démocratique au péril de la violence politique
A l'occasion du 2ème anniversaire de l’assassinat de Chokri Belaid, la Fondation Chokri Belaid contre la violence et le Comité pour le respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie-CRLDHT organisent le 12 février 2015 à Paris, un Séminaire intitulé: "La transition démocratique au péril de la violence politique".
 
Plusieurs invités sont attendus à ce rendez-vous, à savoir Noel Mamère, Député EELV, Marie Georges Buffet Députée Front de Gauche, avec la participation de Basma Khalfaoui, Présidente de la Fondation Chokri Belaid contre la violence, 
Emmanuel Terray, Anthropologue, Michel Tubiana, président du REMDH, Ali Kalthoum, Avocat, membre du collectif d’avocats pour la vérité et la justice pour Chokri; Zied Miled, Avocat; Adel Ltifi, Historien; Kamel Jendoubi et Hichem Abdessamad, - CRLDHT.
 
Ce rendez-vous était prévu bien avant les attentats qui ont endeuillé la France début janvier. Cela n’enlève rien à l’opportunité et à l’actualité d’une rencontre sur les assassinats politique et la violence en Tunisie. Bien au contraire.
 
La violence politique, quelles qu’en soient les motivations et l’ampleur, est désormais un fait global qui n’épargne aucun continent. Que l’on se trouve à Paris ou à Tunis, la mise en perspective et en connexion des évènements qui agitent nos pays ici et là bas est nécessaire pour l’intelligence de cette violence et de ses ressorts.
 
La situation de transition difficile et prometteuse que vit la Tunisie nous incite à multiplier les échanges et les initiatives.
 
En effet, si l’on sait à quoi s’en tenir concernant le lynchage d’un Lotfi Nagedh… Si l’on a réussi à isoler, sinon à neutraliser les Ligues fascisantes dites de protection de la révolution (qui ont pu reprendre du service durant la dernière campagne électorale)… Si l’on est à peu près certain que le terrorisme jihadiste est responsable des meurtres et des attaques sanglantes contre nos soldats et  nos agents des forces de l'ordre… Le doute, le flou, le soupçon, les manœuvres dilatoires continuent à entourer le dossier des assassinats politiques de l’année fatidique 2013. Ceux qui ont froidement exécuté  Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi sont en fuite ou « éliminés »… Mais quid des commanditaires et des complices à divers degrés ?
 
Une sorte d’omerta enveloppe de sa douteuse cape bien des secrets. Mais nulle raison d’État ne peut résister à l’entêtement patient de la raison civique et démocratique.