La Tunisie du Changement: bilan d'un pays qui avance

Le monde change. Les nations s'adaptent. La Tunisie aussi. Les moyens sont multiples. La finalité est unique: Réussir.

Convaincue qu'il n'y a point de place, aujourd'hui, pour le repli sur soi et l'isolement dans un monde en évolution constante et en perpétuelles mutations, la Tunisie, sous la sage conduite du Président Zine El Abidine Ben Ali a choisi la voie de la réforme, de la modernisation et du développement.

Résolument engagée à rejoindre le cortège des pays avancés, elle s'est investie pleinement pour réussir cette équation.
C'est une action tous azimuts. Elle touche toutes les politiques sectorielles et implique aussi bien le national que le régional et l'international.

Le Changement salutaire

A la veille du 7 novembre 1987, la situation en Tunisie était des plus préoccupantes : un pays au seuil de la faillite et de l'anarchie ponctué par une conjoncture politique, économique et sociale critique.

Aujourd'hui, la Tunisie est le modèle d'un pays qui réussit, un pays stable, moderne, prospère et solidaire, où il fait bon vivre. En deux décennies, la Tunisie s'est hissée au rang de pays émergent, à la faveur d'une politique, à la fois, réaliste et prospective.

Cette politique traite les préoccupations du présent, anticipe l'avenir, prend en compte ses défis et enjeux et exploite à bon escient les opportunités et perspectives qu'il offre pour faire avancer le pays. C'est une politique qui s'adapte et s'accommode en fonction de l'évolution de la société et de la conjoncture mondiale.

Les performances remarquables réalisées par la Tunisie, lui ont valu les appréciations positives des institutions internationales et de divers autres organismes mondiaux spécialisés.

Tous les indicateurs attestent du bilan positif enregistré par la Tunisie: une croissance ininterrompue depuis 1988, soit un taux annuel d'environ 5%, un revenu annuel par habitant qui a plus que quadruplé, et une base économique diversifiée avec un fort développement des secteurs à haute valeur technologique, comme les industries mécaniques, informatiques, électroniques ou aéronautiques.

Ces indicateurs ne peuvent que traduire la justesse et la pertinence du modèle de développement adopté par la Tunisie du Changement qui a emprunté des politiques sectorielles compatibles avec la structure de l'économie nationale.

Ces politiques sont venues répondre aux impératifs de la diversification des assises économiques et de l'accroissement de l'apport des secteurs à haute valeur ajoutée et pourvoyeurs d'emploi et obéir aux exigences de la modernisation du tissu industriel, de la promotion des créneaux d'investissement immatériel et de développement du secteur des services.

Ainsi, la Tunisie s'est employée à encadrer les entreprises économiques et les petites et moyennes entreprises (PME), à dynamiser le financement et l'investissement, à développer les infrastructures, à amender les législations, à moderniser l'administration et à inciter à la création de projets.

Elle a, également, œuvré à améliorer le climat de l'investissement, à en diversifier les domaines, à parfaire l'encadrement des investisseurs, à leur prêter assistance et à offrir le plus d'opportunités possibles aux investisseurs étrangers.

Pour ce faire, la Tunisie a développé les législations afin qu'elles soient en harmonie avec les normes en vigueur à l'échelle internationale, assoupli les procédures administratives et consolidé la structure du secteur financier, afin qu'il soit en adéquation avec les impératifs de l'investissement rentable.

Un développement en fonction des spécificités régionales

Parce qu'elle a fait la promesse qu'aucune région ne reste en marge de l'œuvre de développement intégral et équitable, la Tunisie de l'Ere nouvelle a placé le développement régional au cœur des priorités nationales, dès lors qu'il représente une parfaite illustration de la consécration de l'égalité des chances et des opportunités entre tous les Tunisiens, là où ils se trouvent.

Pour cela, des mesures et décisions sont prises régulièrement au profit de toutes les régions, l'objectif étant de faire en sorte que les initiatives et les apports de toutes les régions soient en cohérence avec les plans et programmes de l'Etat, dans le droit-fil de l'instauration d'un développement national intégral et équilibré.

Les mesures ont englobé les investisseurs tant nationaux qu'étrangers et embrassé tous les secteurs socio-économiques. Des conditions de vie aux avantages fiscaux et financiers, en passant par l'agriculture, l'industrie, le tourisme, l'infrastructure de base, les ressources humaines et l'environnement.

Ce n'est pas une opération ponctuelle ou conjoncturelle, mais il s'agit, bel et bien, d'une action structurelle continue qui répond à une stratégie globale et cohérente visant à multiplier les acquis, consolider l'effort de développement dans chaque région et éliminer toutes les entraves.

Cette stratégie vise à faire de la région un acteur à part entière dans le processus de développement et à lui permettre de valoriser et d'exploiter ses ressources existantes et potentielles, tout comme elle tend à favoriser une plus grande complémentarité entre les régions afin d'accélérer leur développement et de renforcer la cohésion nationale.

De surcroît, cette stratégie se veut un moyen pour mettre à profit les spécificités de chaque région, tout autant que ses atouts, ses potentialités et les opportunités et possibilités qu'elle offre, pour conforter ses acquis et jeter les fondements d'un développement équitable et équilibré, au bénéfice de toutes les catégories sociales et de toutes les régions.

Corrélation entre l'économique et le social

Soucieuse d'assurer l'adéquation entre les dimensions économique et sociale, la Tunisie a réalisé des acquis sociaux fort appréciables, illustrés notamment par l'amélioration continue de l'ensemble des indicateurs en rapport avec l'éducation, l'enseignement, la formation, la santé, l'environnement et les conditions de vie.

Avec une classe moyenne regroupant plus des trois quarts de la société tunisienne, un taux de scolarisation des enfants de 99%, une espérance de vie à la naissance de 74,8 ans, une amélioration de la couverture sociale qui a atteint 94% et un taux de pauvreté ramené à 3,8% de la population, la Tunisie s'impose comme étant le pays du monde arabe où il fait le mieux vivre, selon le classement de l'organisation International Living.

Elle est considérée, aussi, comme le pays le plus paisible du continent africain par le rapport de Global Peace Index (GPI).

Ce bilan largement positif est bien le fruit de la paix sociale prévalant en Tunisie et qui, aux yeux du Président Ben Ali, constitue un point d'appui solide et un puissant atout aux fins de faire du pays une destination privilégiée pour les investisseurs du monde entier.

Arrimer le système de formation et d'enseignement supérieur aux exigences de l'économie

Dans le souci de favoriser son adhésion à la société de l'information et de jeter les fondements de l'économie du savoir, la Tunisie a œuvré à tirer le meilleur parti possible des opportunités prometteuses et des larges perspectives que procurent les technologies modernes.

Profondément convaincue que l'édification de la société du savoir passe impérativement par la promotion des compétences, l'acquisition des connaissances et le développement du savoir-faire des ressources humaines, la Tunisie a opté pour la réforme et la modernisation du système de formation et d'enseignement supérieur, afin de l'adapter aux exigences de la nouvelle économie qui repose essentiellement sur l'industrie de l'intelligence.

La compétitivité, dans la pensée du Président Ben Ali, n'est pas seulement une affaire de coût de travail, mais exige également des ressources humaines hautement qualifiées, une infrastructure moderne, ainsi que des communications, des transports et des services administratifs et bancaires efficaces.

Parallèlement, elle a développé et modernisé les infrastructures et mis en place le cadre législatif et réglementaire approprié pour s'adapter aux mutations technologiques et instaurer la société du savoir.

De surcroît, elle a encouragé les établissements universitaires à s'ouvrir davantage sur leur environnement socio-économique, mis en place des programmes de formation plus adaptés aux besoins nationaux et tablé sur la formation dans les domaines porteurs comme l'informatique, les télécommunications, les sciences et l'ingénierie.

Cet acheminement a permis à la Tunisie de répondre aux besoins des entreprises innovantes et de renforcer la capacité du pays d'attirer les investissements étrangers.

Grâce à cette politique, la Tunisie s'est dotée de tous les instruments nécessaires à même de lui permettre d'améliorer le paysage des secteurs porteurs et de réaliser d'excellentes performances. Selon le classement établi par le Forum économique de Davos dans son rapport 2009-2010, elle a été classée première en Afrique et au Maghreb en termes d'aptitude à l'assimilation des technologies de l'information et de la communication.

Cette approche a valu à la Tunisie de devenir une destination privilégiée des grandes firmes internationales qui choisissent le pays comme site avancé de l'industrie de l'intelligence et de la production de contenus numériques destinés aux marchés extérieurs, tout en s'appuyant sur les ressources humaines bien formées et hautement qualifiées dont dispose le pays.

Réaction rapide et adaptée pour sortir de la crise mondiale

La crise économique et financière qui a secoué, ces deux dernières années, l'économie mondiale a été un véritable test pour mesurer la santé de l'économie tunisienne qui, selon les rapports du Fonds Monétaire international (FMI), «a bien surmonté la crise».

«Malgré cette crise, la Tunisie a réussi à baisser sa dette publique, à réduire ses créances classées, à augmenter ses réserves en devises et à accroître le volume des investissements directs étrangers (IDE)» a affirmé M. Murilo Portugal, directeur général-adjoint du Fonds Monétaire International (FMI).

Sa réaction rapide et adaptée, sa gestion macroéconomique saine, les réformes structurelles engagées au cours de la dernière décennie et les politiques mises en œuvre depuis le début de la crise ont contribué, pleinement, à circonscrire les effets négatifs de cette crise, à en atténuer l'impact sur l'économie nationale et à préserver les équilibres financiers, économiques et sociaux.

Dès les premières secousses du marché financier international, la Tunisie a mis en place une cellule de veille chargée de suivre l'évolution de la conjoncture économique nationale et internationale et de recommander les mesures nécessaires pour soutenir les entreprises et les secteurs affectés.

Forte de son modèle de développement fondé sur la corrélation entre l'économique et le social, la Tunisie est parvenue à réaliser des résultats positifs, notamment grâce aux mesures conjoncturelles et structurelles prises par le Président Ben Ali, au moment opportun, pour prêter main-forte aux entreprises affectées par la crise.

Par-delà les mesures conjoncturelles, il importe de signaler que la Tunisie a entrepris, au cours des deux dernières décennies, de grandes réformes structurelles pour améliorer le climat des affaires et favoriser la compétitivité de l'économie nationale.

Accompagnées d'une gestion macroéconomique prudente, ces réformes ont permis de réduire la vulnérabilité de l'économie tunisienne aux chocs, dont la crise financière mondiale, et de diversifier les moyens de défense économique.

«La Tunisie, grâce à une gestion prudente et à des fondements solides, présente des résultats impressionnants. Elle cherche à préserver un équilibre entre l'accélération des réformes, l'intégration dans l'espace euro-méditerranéen, l'amélioration des ressources humaines, le respect des équilibres économiques et sociaux. C'est ce qui lui vaut sa bonne notation sur les marchés internationaux des capitaux comme auprès des investisseurs étrangers» avait affirmé M. François Fillon, Premier Ministre français, lors de sa visite en Tunisie, en avril 2009.

La Tunisie et le défi maghrébin

De nos jours, les groupements économiques régionaux se multiplient à une vitesse affolante. Dictée par des mutations géostratégiques, la prolifération de ces groupements ne laisse aucune nation indifférente.

C'est pourquoi la Tunisie a opté pour une intégration plus poussée dans son environnement régional et mondial, partant de sa conviction qu'il n'est de place dans l'espace universel mondialisé que pour les entités unies et bien soudées.

Car, la stabilité des Etats, leur invulnérabilité et leur bien-être sont tributaires, dans une large mesure, de leur degré d'intégration dans leur environnement. Aussi, la construction d'un ensemble économique unifié ne peut qu'immuniser les économies des pays et accroître leur compétitivité.

Projet qui a longtemps séduit les pays maghrébins, l'Union du Maghreb Arabe (UMA) demeure toujours très cher au cœur de la Tunisie. Depuis sa fondation, lors du sommet de Marrakech, en 1989, la Tunisie n'a ménagé aucun effort pour concrétiser les objectifs de cet édifice.

Aux yeux de Ben Ali, «l'édification du Maghreb Arabe est un choix irréversible et une nécessité vitale et déterminante pour les peuples de la région qui se trouvent tous confrontés à des défis intérieurs et extérieurs qu'ils ne pourront relever qu'au moyen de l'unification des rangs et de la conjonction des efforts de tous».

Dans cette perspective, la Tunisie s'est employée à ratifier toutes les conventions inter-maghrébines, à impulser la coopération au double plan bilatéral et multilatéral, à conforter l'union maghrébine et œuvre constamment à compléter ses structures et à en dynamiser les institutions.

Elle s'est engagée, également, à accélérer la mise en œuvre des accords conclu entre les cinq pays de la région, étant persuadée que le ralentissement de l'application de ces accords et de la réalisation de la complémentarité économique ne font que priver les pays de la région de la chance d'améliorer leurs taux de croissance et que le non-Maghreb coûte cher pour les pays de la région, soit une perte de 1 à 2 pour cent en termes de croissance du PIB de la région, accentue l'asymétrie d'intégration dans toute la zone méditerranéenne et peut compromettre tout le projet euro-méditerranéen.

C'est pourquoi, la Tunisie a œuvré à l'impulsion de l'intégration maghrébine qui n'est plus perçue comme un impératif pour les seuls pays concernés mais aussi comme un facteur de crédibilité et d'attractivité économique vis-à-vis des partenaires européens.

De surcroît, elle s'est employée à aplanir les obstacles conjoncturels entravant la marche de ce processus et à présenter des initiatives visant à dynamiser l'action maghrébine commune pour que l'UMA puisse occuper la place qu'elle mérite sur la scène régionale et internationale et traiter sur un pied d'égalité avec les autres blocs régionaux.

Vers une intégration plus poussée dans l'espace euro-méditerranéen

Par-delà l'importance qu'elle accorde à la dimension maghrébine, la Tunisie a opté pour une intégration plus poussée dans l'espace euro-méditerrnaéen.

A cet égard, elle a adhéré à toutes les initiatives régionales afin de garantir un meilleur rapprochement et une plus forte intégration entre les pays des rives sud et nord de la Méditerranée, et de bénéficier d'une coopération mutuellement profitable autour d'axes prioritaires pour tous les pays de la région.

L'un des pays fondateurs du processus de Barcelone, la Tunisie a signé, en 1995, un Accord d'Association (AA) avec l'Union Européenne. Elle a, également, ratifié l'Accord d'Agadir et adhéré au Dialogue de la Méditerranée Occidentale (Dialogue 5+5), au Forum Méditerranéen et à l'Union pour la Méditerranée (UPM), un projet qu'elle a appuyé depuis son lancement.

Forte des atouts dont elle dispose, la Tunisie postule à accéder à un «statut avancé» avec l'Union Européenne, son premier partenaire économique.

«La Tunisie est suffisamment avancée dans son rapprochement avec l'Union européenne pour accéder à ce statut», a estimé M. Adrianus Koetsenruijter, ambassadeur, Chef de la délégation de la Commission européenne en Tunisie.

Ce nouveau statut doit développer les aptitudes de la Tunisie en matière de mise en œuvre de l'Accord d'Association et du plan d'action de la politique européenne de voisinage qui devra expirer en 2010.

De par sa propension à asseoir des relations structurelles profondes et durables dans les domaines économique et commercial, le statut avancé sera accompagné d'un raffermissement de la coopération à tous les niveaux, notamment en matière de politique étrangère, et doit faciliter les échanges économiques et humains pour une intégration économique et sociale plus poussée.

Il prévoit, aussi, l'organisation de sommets réguliers UE-pays associés, la participation des pays associés aux opérations européennes de gestion de crise, la coordination des positions dans le cadre de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et d'autres institutions multilatérales, en plus de la participation à quelques agences européennes.

Bien qu'elle ait réalisé des performances remarquables dans tous les domaines, la Tunisie, sous la conduite du Président Ben Ali, est déterminée à aller toujours de l'avant vers un arrimage plus marqué à l'économie mondiale, à accroître la compétitivité de son économie, à préserver ses équilibres financiers, à développer ses ressources humaines et à consolider son infrastructure, tout en comptant sur ses capacités et ses efforts propres.

De même, elle est résolument engagée à réaliser une plus grande intégration dans son environnement régional et à établir des relations avec ses partenaires, dans le cadre d'une coopération d'égal à égal et sur la base des intérêts mutuels.

Bâtisseur de la Tunisie d'aujourd'hui et architecte de la Tunisie de demain, le Président Zine El Abidine Ben Ali a fait serment, depuis le Changement, de réussir cette donne, fort en cela d'une panoplie de programmes qu'il a, remarquablement, réussi à concrétiser, à chaque étape de l'histoire de la Tunisie de l'Ere nouvelle.

Le programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis» qui se veut une feuille de route pour donner corps à l'ensemble des objectifs tracés pour le quinquennat 2009-2014, ne peut que conforter l'ambition de la Tunisie de rattraper les pays avancés et d'aller de l'avant sur cette voie.

Par Emir AYADI, TAP