L’affaire Jarraya connait-elle de nouveaux rebondissements ?
L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a exhorté le président de la cour d’appel de Tunis et le procureur général près ladite juridiction à fournir des précisions sur l’avancement des procédures judiciaires dans le dossier de l’homme d’affaires Chafik Jarraya.
Dans une correspondance adressée à la cour d’appel, l’AMT juge « nécessaire » d’informer l’opinion publique sur le processus judiciaire de l’affaire eu égard à son impact sur la réputation de la justice, sa neutralité et son indépendance.
« L’affaire de Chafik Jarraya intervient dans un contexte de tiraillements politiques autour des dossiers de corruption », note l’association dans un communiqué.
Selon l’AMT, cette correspondance intervient sur fond de publication par le député Sahbi Ben Fraj sur son compte Facebook d’un statut dans lequel il fait état d’un « plan destiné à enterrer l’affaire Chafik Jarraya ».
L’AMT a, également, appelé le conseil supérieur de la magistrature (CSM), en tant que garant du bon fonctionnement et du respect de la justice à enquêter sur le sujet et à prendre les mesures requises à cet effet.
Pour rappel, l’élu du bloc Al-Horra au parlement, Sahbi Ben Fredj, avait publié, le 10 décembre en cours, sur le réseau social Facebook, un statut dans lequel il a mis en garde contre toute manipulation du dossier de l’homme d’affaires Chafik Jarraya.
De son côté, Me Fayçel Jadlaoui, avocat de Jarraya, avait déclaré à la TAP que son client n’a aucun lien avec cette procédure précisant que l’affaire est toujours entre les mains de la justice militaire.
Le parquet militaire de Tunis avait décidé, en mai 2017, de diligenter une enquête contre Chafik Jarraya pour « atteinte contre la sûreté de l’Etat, trahison et intelligence avec une puissance étrangère en temps de paix ».
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