L’Algérie expulse 12 agents de l’Ambassade de France

L’Algérie expulse 12 agents de l’Ambassade de France

Une semaine après le déplacement du chef de la diplomatie française à Alger, la réconciliation entre la France et l’Algérie est déjà mise à l’épreuve. Alger a demandé à 12 agents de l’ambassade de France de quitter le territoire algérien. Une décision contre laquelle Paris menace de représailles « immédiates »

Que s’est-il passé ?

Les autorités algériennes ont demandé à douze fonctionnaires français en poste en Algérie de quitter leur territoire, a annoncé ce lundi le chef de la diplomatie française. Parmi les agents qu’Alger souhaite expulser, certains sont fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, a indiqué une source diplomatique.

« Cette décision », d’après le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, « serait une réponse à l’arrestation de trois ressortissants algériens soupçonnés de faits graves sur le territoire national français ». Ces hommes sont suspectés d’être impliqués dans l’enlèvement fin avril 2024 d’un opposant au régime algérien, l’influenceur Amir Boukhors.

Quelle réaction ?

« Je demande aux autorités algériennes de renoncer à ces mesures d’expulsion sans lien avec la procédure judiciaire en cours », a affirmé Jean-Noël Barrot dans une déclaration écrite transmise à des journalistes. Le Quai d’Orsay se dit également prêt à des représailles immédiates dans le cas où l’État algérien expulserait ses agents. « Si la décision de renvoyer nos agents était maintenue, nous n’aurons d’autre choix que d’y répondre immédiatement », a prévenu le ministre.

Quel contexte ?

Vendredi, trois hommes, dont l’un employé dans l’un des consulats d’Algérie en France, ont été mis en examen (inculpés) à Paris pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour, en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat) français.

Dans cette affaire qui concerne l’opposant au régime algérien Amir Boukhors, influenceur surnommé Amir DZ, ces hommes sont aussi poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils ont été placés en détention provisoire.

Le ministère algérien des Affaires étrangères avait tonné samedi soir contre « ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable (qui) causera un grand dommage aux relations algéro-françaises ».

Ces propos contrastaient avec l’annonce, la semaine dernière par le ministre français des Affaires étrangères, d’ « une nouvelle phase » pour les relations entre Paris et Alger, à l’issue d’un entretien avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

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