L'Allemagne préoccupée par le sort des migrants africains en Tunisie
Avant sa visite en Tunisie du 8 au 11 août 2023, la ministre allemande adjointe aux Affaires étrangères Katja Keul a exprimé certaines préoccupations :
"Pour le gouvernement fédéral allemand, il ne fait aucun doute que la coopération bilatérale et européenne avec la Tunisie dans le domaine migratoire est conditionnée au respect des normes humanitaires et des droits humains des réfugiés et des migrants. Ce qui m’importe, c’est de me faire une meilleure idée de la situation des réfugiés et des migrants, en échangeant directement avec eux. Au milieu de tous ces débats politiques, nous ne devons pas oublier les personnes dont il est question ».
Keul a également avoué : « Les derniers rapports faisant état du sort des réfugiés et des migrants en Tunisie sont choquants ».
Katja Keul a aussi souligné que « la Tunisie est un voisin direct de l’UE : la distance entre Tunis et la Sicile n’est guère plus grande que celle entre Berlin et Hambourg. Depuis la révolution de 2011, l’Allemagne se tient étroitement aux côtés des Tunisiennes et des Tunisiens dans leur quête de démocratie, d’état de droit et des droits humains. Lorsque, l’année dernière, les prix des aliments ont explosé en Tunisie suite à la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, nous sommes venus en aide au pays rapidement et de manière non bureaucratique ».
Notons qu’au cours de cette visite, la ministre allemande adjointe aux Affaires étrangères s’entretiendra avec des représentantes et représentants du gouvernement, du parlement et de la société civile des relations tuniso-allemandes, précise un communiqué de presse daté du mardi 8 août 2023. Les évolutions en matière de démocratie, d’état de droit et de droits humains joueront un rôle primordial lors des discussions, tout comme le thème des réfugiés et de la migration, indique ce même document.
Afin d’échanger en personne avec des réfugiés et des migrants, Mme Keul visitera également un établissement d’hébergement du Haut‑Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), lit-on dans ce même communiqué, qui spécifie que « la situation économique et financière précaire de la Tunisie ainsi que l’importance d’un programme de réforme du FMI figureront elles aussi au cœur des discussions ».
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