Le barreau tunisien a 120 ans - BCE : il faut changer les lois répressives
Le métier d'avocat, qui a joué un rôle éminent pendant la lutte pour la libération nationale, est aujourd'hui et demain appelé à contribuer au raffermissement du processus démocratique en cours en tant que facteur de stabilité, de justice et de prospérité, a déclaré le président de la République Béji Caid Essebsi.
Présidant, aujourd’hui jeudi 23 février 2017, l'ouverture de la conférence internationale marquant la célébration du 120e anniversaire du Barreau tunisien, au Palais de Carthage, le chef de l’Etat a affirmé la détermination à œuvrer à la réalisation des objectifs de la révolution et à lutter contre la marginalisation économique, politique et culturelle.
Il a, aussi, insisté sur le parachèvement de l'édifice démocratique à travers l'installation des différentes instances constitutionnelles.
Caid Essebsi a mis l’accent sur l'engagement à changer le dispositif des lois répressives héritées du régime despotique en le remplaçant par de nouveaux textes plus conformes à la nouvelle Constitution.
Béji Caid Essebsi a mis en avant le rôle d'avant-garde des avocats dans le cadre du mouvement de libération et d'édification d'un Etat indépendant et moderne, citant, notamment, le Leader Habib Bourguiba.
Il a également, évoqué la mobilisation des avocats lors des évènements du "jeudi noir" en janvier 1978, de Gafsa en janvier 1980, les émeutes du pain en janvier 1984 ou encore les évènements du bassin minier en 2008 jusqu'au déclenchement de la révolution en 2011.
Le président de la République a aussi souligné la contribution agissante des avocats dans la protection de la révolution et la garantie de la transition démocratique, à travers leur participation active au conseil national de protection de la révolution puis à la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution et de la réforme politique. Il a notamment rappelé que le conseil de l'ordre des avocats a été une des composantes du Quartet parrain du dialogue qui a obtenu en 2015 le Nobel de la Paix.
Béji Caid Essebsi a insisté, dans son allocution, sur la consécration de la liberté et de l'indépendance du métier d'avocat, rappelant dans la foulée le décret-loi 97 qu'il a promulgué en 2011 et qui assure dans son article 47, l'immunité des avocats pendant l'accomplissement de leur mission.
Il a exprimé sa fierté d'appartenir au barreau tunisien qu'il a intégré le 3 octobre 1952.
Il convient de souligner qu'à l'ouverture de la conférence, Béji Caid Essebsi a récité la Fatiha à la mémoire de Chokri Belaid qui faisait partie du Barreau, promettant de dévoiler l'identité de toutes les parties impliquées dans son assassinat.
La conférence est organisée durant trois jours.
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