Le Brexit n’aura pas d’impact sur la Tunisie (expert économique)
La sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne ne peut pas avoir d’impact direct ou indirect sur la Tunisie, a estimé, vendredi à la TAP l’expert économique Fathi Nouri.
Rappelant que les transactions de la Tunisie avec la Grande Bretagne ne dépassent pas les 4%, l’expert souligne que le marché tunisien est petit et n’est pas totalement ouvert sur le marché financier international, ce qui en fait un pays faiblement influencé par les chocs et les crises mondiaux.
Il a précisé que le vote des britanniques pour la sortie de leur pays de l’Union Européenne a eu vendredi un effet de « tremblement de terre » sur les marchés financiers. Ce vote a provoqué une situation de flou sur les marchés et a entravé les efforts des européens visant à renforcer l‘Union, a-t-il encore fait savoir.
L’expert-économiste a ajouté que « les marchés financiers, en fluctuation depuis des mois à cause des inquiétudes au sujet de la sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne et son impact sur la stabilité du vieux continent, n’ont pas pris en compte le danger du vote pour la sortie».
Le livre sterling a chuté vendredi matin à son plus bas niveau depuis 31 ans, enregistrant ainsi, une perte historique.
La devise britannique a baissé de 10%, enregistrant son plus bas niveau par rapport au dollar américain depuis 1985. Parallèlement, la livre sterling a régressé de 6% par rapport à l’Euro et de 15% par rapport au yen.
Les actions boursières européennes ont chuté de plus de 8% au début des transactions vendredi. L’indice français CAC 40 a baissé de 8,8%, alors que celui de l’Allemagne « DAX » a dégringolé de 7,3%. L’indice britannique « Financial times 100» a, pour sa part, perdu 8% a l’ouverture du marché ce qui a réduit la valeur des grandes actions britanniques de plus de 100 milliards du livre sterling (136,7 milliards de dollars). Les cours du pétrole ont également chuté de 6%, vendredi.
Nouri a fait valoir que les banques centrales œuvrent durant la même journée à injecter des liquidités et à protéger leurs devises et marchés du risque de l’effondrement.
L’expert a fait valoir que la Grande Bretagne va perdre 3% du son PIB au cours des trois prochaines années sans compter les retombées sur sa compétitivité ainsi que sur sa place financière au profit des pays européens notamment la France et l’Allemagne. D’après lui, les investisseurs vont quitter les marchés britanniques et s’orienter vers des marchés plus rentables, ce qui aura un impact négatif sur l’économie britannique, et probablement sur le pouvoir d’achat des citoyens. A moyen et long termes, l’Union Européenne sera le bénéficiaire de cette sortie, a-t-il affirmé.
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