Le Conseil des pharmaciens appelle les autorités à intervenir face à la suspension de la distribution de médicaments
Le conseil national de l'ordre des Pharmaciens de Tunisie (CNOPT) a exprimé, dimanche, sa forte inquiétude quant à l'impact de la décision de la Chambre syndicale nationale des pharmaciens grossistes-répartiteurs (CSPGR), de suspendre la distribution de médicaments sur tout le territoire, à partir du lundi 5 décembre 2022, sur le droit des malades à l'accès aux médicaments.
La décision de la chambre intervient en raison du non renouvellement, par le ministère des Finances, de l'attestation d'exonération de la retenue à la source sur les ventes des médicaments au titre de l'année 2022. "L'arrêt de l'activité des pharmaciens grossistes impactera directement le stock des médicaments dans les pharmacies et leur capacité à satisfaire les besoins des malades", explique le CNOPT. Il a appelé les autorités concernées à intervenir d'urgence pour trouver une solution qui garantit la continuité de la distribution des médicaments pour préserver la santé des citoyens.
Le conseil a par ailleurs fait remarquer que les sociétés de distribution de médicaments en gros qui jouent un rôle important au sein du système sanitaire, vivent, depuis des années, une situation financière difficile en raison de la montée des charges de fonctionnement, et qu'elles ne supportent plus de charges supplémentaires. Il a considéré que « le non renouvellement de l'attestation d'exonération de la retenue à la source aggravera ces difficultés et menacera la pérennité de ces entreprises, ce qui impactera négativement le secteur de distribution de médicaments et le système sanitaire tout entier ».
Rappelant que « les pharmaciens grossistes bénéficiaient de cette exonération depuis 2006, sans interruption, étant donné que leurs marges de bénéficies sont inférieures au taux de la retenue à la source qui leur est appliquée», le conseil a affirmé « son soutien aux revendications légitimes des pharmaciens grossistes» et souligné l'importance d'assurer un service minimum pour répondre aux urgences».
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