Le corps des magistrats et des avocats infiltrés selon l’avocat Nizar Ayed

Intervenant, hier soir,  sur la chaîne privée Nessma, l’avocat Nizar Ayed a révélé que les magistrats et les avocats sont infiltrés par des djihadistes terroristes. Concernant les magistrats, il a cité le cas d’un djihadiste qui a poignardé un ancien policier et qui, une fois devant la justice, il a été laissé en liberté sur ordre du juge.

 Il s’est étonné que depuis quatre ans que le terrorisme gangrène le pays, aucune condamnation à mort n’a été prononcée, jusqu’ici, contre un terroriste.

Le relayant, Borhane Bsaies, l’animateur de l’émission a indiqué que le juge Ahmed Souab avait déploré, lors d’une intervention sur les ondes de la radio Mosaïque FM,  la lenteur de la justice, révélant, à titre indicatif, que le dossier du martyr Anis Jelassi est fin prêt mais aucune décision n’a été prise pour la tenue du procès.

Concernant les avocats, il a indiqué que les terroristes arrêtés sont défendus gratuitement par cinq et six avocats connus. Ces avocats reçoivent leurs honoraires de la part d’associations financées, selon lui, par des Emirs du Golfe.

Invité, le même soir (vendredi) à participer, sur la chaîne publique El Watania1,  à l’émission « Wa lakom sadad errai »,  Mustpaha Kamel Nabli, ancien gouverneur de la Banque centrale  est intervenu sur le financement des associations islamistes d’obédience djihadiste.  Selon lui, la loi habilité ces dernières à recevoir des donations de l’extérieur à condition de publier les montants au-delà de 100 mile dinars et d’en informer le gouvernement de l’affectation de montants.

Seulement, d’après lui, cette loi n’a jamais été appliquée. Aux dernières informations, quelque 160 associations sont soupçonnées de financer le terrorisme en Tunisie. Une affaire à suivre…

Khémaies