Le géant américain du jeu vidéo EA racheté par un fonds d’investissement saoudien et le gendre de Trump

 Le géant américain du jeu vidéo EA racheté par un fonds d’investissement saoudien et le gendre de Trump

 

Le géant américain du jeu vidéo Electronic Arts (EA) a été racheté, et donc sorti de bourse, pour 55 milliards de dollars. Une des sommes les plus élevées de l’histoire de Wall Street. Derrière cette "privatisation", trois acteurs : le fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite, la société d’investissement Silver Lake ainsi que Affinity Partners, société d’investissement de Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, qui a occupé des postes stratégiques dans son administration par le passé.

On a appris, aussi via le Financial Times, que bien que sa société n’est acquéreuse qu’à hauteur de 5%, Kushner a été l’architecte et le négociateur derrière ce rachat. Le journal américain précise que cette reprise est un sacré pari pour les trois nouveaux propriétaires qui "misent sur le fait que l’intelligence artificielle générera un boom dans le monde du divertissement, tout en permettant aux entreprises de réaliser d’importantes économies en réduisant les coûts de production des jeux."

EA est derrière plusieurs des plus grands succès du jeu vidéo notamment "Battlefield", "Need for Speed", "Les Sims" ainsi que de nombreux jeux de sports comme "EA Sports FC" (anciennement "FIFA") mais aussi des titres de football américain, de hockey sur glace ou de golf.

Malgré ce succès, la société a tout de même licencié plusieurs milliers d’employés à travers le monde ces dernières années pour compenser ses surinvestissements et limiter les baisses de profits. Le chiffre exact n’est pas connu mais dépasse les 2500 suppressions de poste selon les estimations.

Si les trois acquéreurs misent sur l’IA, ce nombre pourrait encore augmenter. Comme le souligne Jason Schreier, journaliste américain expert de l’industrie du jeu vidéo, ce rachat est en partie financé par une dette de 20 milliards de dollars, qu’il va falloir rembourser.

Sans compter que les nouveaux propriétaires vont sans aucun doute chercher à ce qu’Electronic Arts leur rapporte de l’argent. Vu la situation financière dans laquelle se trouve EA, elle va devoir faire des économies en faisant des réductions de coût drastiques : en revendant des filiales, en allant encore plus loin dans la monétisation de ses jeux (une de ses spécialités…) ou en licenciant massivement encore une fois.

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