Le MAE français reçu par le président algérien : Les relations en voie d’apaisement

 Le MAE français reçu par le président algérien : Les relations en voie d’apaisement

 

En visite à Alger après plusieurs mois de tensions entre la France et l'Algérie, le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a affirmé que les deux pays s’étaient engagés à relancer leur coopération dans tous les secteurs.

Jean-Noël Barrot s'est rendu ce dimanche à Alger, où il s'est entretenu avec son homologue Ahmed Attaf, avant d’être reçu par le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Cette entrevue devait concrétiser la reprise du dialogue esquissée, le 31 mars, lors d’un appel entre Emmanuel Macron et son homologue algérien.

À la suite de cet entretien de 2h30 avec le chef de l'État algérien, Jean-Noël Barrot a annoncé la volonté des deux pays «d'entrer dans une nouvelle phase» et de «tourner la page» des tensions récentes. «Avec le président Tebboune, nous avons exprimé la volonté partagée de lever le rideau» pour «reconstruire un partenariat d'égal à égal, serein et apaisé», a-t-il déclaré, annonçant une reprise immédiate de la coopération dans tous les domaines.

«La France souhaite tourner la page des tensions actuelles, dans un souci d'efficacité et de résultats», a indiqué le ministre, annonçant une «réactivation de l'ensemble des mécanismes de coopération où nous revenons à la normale».

Et ajoutant que la période de tension inédite traversée ces derniers mois «ne sert ni les intérêts des Algériens ni des Français». L'idée étant de « retrouver la dynamique et l'ambition fixées» par le président français et son homologue en août 2022, lors d'une visite à Alger.

La récente crise diplomatique qui oppose l'Algérie et la France a démarré l'été dernier, quand Emmanuel Macron avait apporté son soutien total à un plan d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, revendiqué depuis 50 ans par les indépendantistes du Polisario soutenus par Alger.

L'Algérie avait immédiatement rappelé son ambassadeur à Paris. L'arrestation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, à l'automne, avait fait monter d'un cran les tensions, avant de s'enflammer au début de l'année, lorsque Paris avait réclamé l'expulsion d'influenceurs algériens, refusée par Alger

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