Le mur de Magasin Général, démoli mercredi, érigé depuis 1995 !
La démolition mercredi dernier d’un mur d’un espace exploité par Magasin Général sis à l’Avenue de France en plein cœur de la capitale, a fait couler d’encre.
De nombreuses réactions ont salué la décision du gouverneur de Tunis, Omar Mansour et ont dénoncé les pratiques de Magasin général : « qui s’est approprié les Arcades de Bab B’har, classées comme étant un site national et un espace municipal en y érigeant un mur avant de l’annexer audit magasin pour servir de parking et d’entrepôt de marchandises. »
Or, il s’est avéré que la réalité est toute autre puisque le mur en question existe depuis 1995 lorsque Magasin Général était la propriété de l’Etat. L’actuelle direction générale a d’ailleurs acheté ce bien dans sa situation.
Ces précisions ont été apportées dans le communiqué suivant que vient de diffuser Magasin Général :
« Suite à l’exécution, mercredi 9 août 2017, d’une décision de démolition contre Magasin Général sis à l’Avenue de France à Tunis, sous prétexte qu’il s’est approprié un espace municipal et qu’il a porté préjudice à un site national (les Arcades de Bab B’har), la Direction générale du Magasin tient à faire part auprès de l’opinion publique des précisions suivantes concernant ce dossier :
Le mur, objet du litige, n’a pas été construit récemment, mais il a été érigé en 1995 lorsque Magasin Général était une propriété nationale, donc bien avant de devenir un bien privé depuis 2007.
Sachant que l’opération d’acquisition faite a été réalisée sur la base de l’état dans lequel se trouvait le bien.
Ce qui nous pousse à nous demander comment le mur en question a été construit à l’époque et est-ce qu’il a été dans une situation régulière durant de longues années lorsque Magasin général était la propriété de l’Etat avant de devenir, tout d’un coup, illégal après que le Magasin est devenu une propriété privée ?
La Direction générale du Magasin tient à informer le public qu’elle ne s’oppose pas à la décision, en dépit de son étonnement qu’elle a été prise 22 ans après la construction du mur, mais elle dénonce le non respect des engagements pris par la municipalité qui a fait accélérer l’exécution de la décision de démolition avant la date fixée par ses soins.
Rappelons que la date a été fixée dans un premier temps pour le 14 août avant d’être reportée au 20 de ce même mois, en tant que date définitive. Et ce, selon le dernier accord convenu entre les deux parties à ce sujet.
Tout en regrettant la tournure prise par cette affaire, qui a touché à son image en tant qu’entreprise citoyenne responsable, la Direction générale tient à réitérer son souci constant à respecter la loi et toutes les dispositions en vigueur dans le pays. »
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