Le premier ministre français cite « Tite-Live » pour saluer l’exemple de la Tunisie

Le premier ministre français cite « Tite-Live » pour saluer l’exemple de la Tunisie

 

Le Premier ministre français Edouard Philippe, en visite à Tunis, a appelé jeudi, à l’ouverture du forum d'affaires à Tunis, « Rencontres Africa », au côté de son homologue Youssef Chahed et du premier ministre du Burkina, à préférer « l'utile à l'éclat » pour contribuer au développement économique de l'Afrique et faire face aux « défis » du continent africain et de la jeune démocratie tunisienne.

Pour le début de sa première visite officielle en dehors de l'Union européenne, le chef du gouvernement français a salué « l'exemple » de la Tunisie post-révolution de 2011. « La véritable sagesse, celle qui guérit les maux et assure la paix, consiste à préférer l'utile à l'éclat », a lancé le Premier ministre, citant Tite-Live, historien de la Rome antique.

« Soyez, soyons tous, utiles. Préférons les projets aux concepts, les réalisations concrètes aux idées générales. (...) Créons des emplois, créons de la richesse locale. Nous créerons un avenir, nous créerons de l'espoir », a plaidé devant un parterre d'hommes d'affaires.

« Nous sommes voisins, nous affrontons les mêmes défis », a affirmé M. Philippe, évoquant l'attentat de Marseille -commis par un ressortissant tunisien - et citant les défis « sécuritaire, démocratique, démographique et migratoire ».

« Face à ces défis, une réponse : celle du développement économique (...) Si l'économie pouvait résoudre tous les problèmes, cela se saurait. Mais elle est un préalable, un prérequis », a souligné le Premier ministre français.
« Sans développement économique, sans croissance, sans emploi, sans débouché, que reste-t-il ? Le départ, l'exil, le déracinement », a-t-il fait valoir, en allusions aux nombreuses crises migratoires qui se rejoignent en mer Méditerranée.

Edouard Philippe a aussi salué « l'espoir qu'incarne » la Tunisie dans sa transition démocratique, formulant le vœu que « l'exemple tunisien serve d'inspiration », comme l'avaient déjà fait ses prédécesseurs sous le quinquennat de François Hollande.
« Alors oui, c'est difficile. On sait que la Tunisie a des ennemis, en particulier le terrorisme islamiste qui s'oppose à la démocratie, ici comme en Europe et partout dans le monde. La Tunisie a été marquée par les épreuves », a-t-il reconnu. « Mais elle tient bon. Elle subit de fortes pressions à ses frontières, notamment en raison de la situation en Libye, mais la Tunisie tient bon là-aussi », a-t-il salué.

Source AFP

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