Le président de l’AMT critique la grâce accordée par BCE à Borhen Bsaïes

   Le président de l’AMT critique la grâce accordée par BCE à Borhen Bsaïes

 

Le président de l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) Anes Hmaidi a dénoncé dimanche, l’intervention du président de la République Béji Caied Essebsi, dans le fonctionnement de la justice à travers la grâce accordée à Borhène Bsaies, dont l’implication dans des affaires de corruption et d’abus de pouvoir a été prouvée.

Il a appelé dans une déclaration à l’Agence TAP, en marge du conseil national de l'AMT tenu à Hammamet, à mettre en place un système garantissant le bon fonctionnement de la justice et le respect de son indépendance.

Pour Hmaidi, la décision de gracier Borhane Bsaies, est une décision en contradiction « avec l’indépendance de la justice, la séparation des pouvoirs et le respect des Institutions et de l’intérêt public ». Le président de l’AMT a attiré l’attention sur les multiples tentatives menées par les responsables et les politiques au pouvoir pour intervenir dans le fonctionnement de la justice et garantir la mainmise de l'exécutif sur ce pouvoir.

Il a souligné l’importance d’élaborer une charte et de demander des comptes aux magistrats dont l’implication politique est prouvée, ainsi qu’à tous ceux qui portent atteinte à l’intégrité et à l’impartialité de la magistrature.

Borhène Bsaies, chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes, a été condamné, en octobre 2018, à 2 ans de prison ferme et à une amende de 198 mille dinars pour corruption, dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs de Sotetel, filiale de Tunisie Telecom.

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