Le violent réquisitoire de Abdessatar Messaoudi contre « les lèche-bottes » du Nidaa

Le dirigeant de Nidaa Tounes, Abdessatar Messaoudi, connu pour sa plume acérée et son style de réquisitoire a adressé, en réponse à l’invitation qu’il a reçue de la part de ce qui est appelé « le comité de salut de Nidaa », un message virulent en arabe publié sur sa page Facbook, pour leur rappeler leur vanité. « Belhadj, Rémili, Elloumi et les autres…. lèchent les bottes d’Essebsi junior…qui se sont réunis pour braire dans un pré sans herbe »…

« Quand j’ai reçu une invitation du comité de sauvetage pour la réunion de dimanche, j’ai été pris d’un fou rire et je me suis demandé comment est-il possible que celui qui a planifié,  organisé et applaudi des deux mains à la réunion de Sousse peut-il sauver Nidaa de ce qui lui arrive. Comment est-ce possible à celui qui était le seul détenteur du pouvoir de  décision, enflé,  prétentieux et plein de joie à faire revivre Nidaa. J’ai appris depuis que j’étais petit que l’histoire se répète sous forme de comédie  ou de tragédie. Dis-moi,  comment Ridha Belhaj et compagnie peuvent-ils sauver Nidaa  qui a éclaté en morceaux par leur fait et leur arrogance ?

N’ont-il pas monté le cheval d’Essebsi junior et fait tout ce qui est en leur pouvoir pour en faire le président, le directeur, le gardien du temple et des terres.. par avidité et convoitise en vue de solliciter le père pour le pouvoir et les fonctions ministérielles. Sottise. Ils croyaient que les choses leur tomberaient du ciel aussitôt et dès les yeux clos. Mais les vents ont pris une autre direction que celle souhaitée par les bateliers. Qui pourrait  imaginer que des politiciens de pacotille  sont capables de faire quelque chose de positif au sein de  Nidaa Tounés ? Ceux-là ont dépensé leurs énergies dans l’échec à tous les niveaux.. au sein du pouvoir, au parti et même dans les médias.  Ils sont mus par   l’hypocrisie, la flatterie, et la pleurnicherie lorsqu’ils perdent leurs positions… Mais ils font preuve d’une attitude hautaine,  de fanfaronnade et d’orgueil démesuré quand ils sont en présence du pouvoir. Belhadj et compagnie n’ont pas d’avenir au Nidaa malgré son extrême faiblesse et le mal qui le ronge.

Parce que la politique est d’abord une éthique. Hier encore ils étaient les tenants du pouvoir, de la virilité et des principes… Mais ils en sont dépourvus et ne détiennent pas son abécédaire. Belhadj, Rémili, Elloumi et les autres…. lèchent les bottes d’Essebsi junior, ils s’essoufflent en courant derrière lui à travers restaurants et cafés convoitant un « bon mot » à son père le président pour qu’il soit satisfait de leur gestion en vue de leur confirmation dans leurs fonctions … et même de leur souffler sur l’ombilic, tout en nous injuriant toujours de plus belle, en nous insultant et en nous qualifiant de khawarej…

Aujourd’hui alors que les choses ont tourné pour eux et perdu le chameau et  ce qu’il portait, ils sont revenus à la case départ…. Là où nous étions en défendant l’institutionnalisation du parti,  en appelant à le mettre à l’abri d’être transmis en héritage. Ils se sont réunis, ils ont élevé la voix,  n’ont fait que braire dans un pré sans herbe, demandant la présence, le rassemblement de façon stéréotypée, sans discuter. Si c’est cela qui est attendu, aujourd’hui c’est dimanche et  personne ne vous écoute le dimanche. Je le dépenserai dans ce qui est plus utile pour ne pas souffler sur les braises de la discorde et ne pas donner à ce groupe une légitimité qu’il ne mérite pas. Car je suis très convaincu que l’homme perspicace ne peut être piqué du même trou deux fois. »